lundi 5 février 2007

Je l'ai averti:
Ne laisse rien chez moi et je ferai pareil chez toi. Ne mélangeons pas nos espaces. Si on se mélange on peut se perdre et ça finit toujours mal quand je dois aller laisser sur le balcon de l'autre sa brosse à dent dans un sac en plastique.

Il n'a rien dit et, pendant un moment, il repartait avec toutes ses choses.

Et puis sans que je m'en rende compte au début, il y a eu des oublis. Une odeur sur l'oreiller, une trace de bottes dans le vestibule, un sourire sur le miroir de la salle de bain.

Un soir il est rentré et j'avais déposé son savon et son shampoing dans sa deuxième paire de soulier sur le balcon. Devant son air ahuri, j'ai expliqué que je me sentais envahie.

Il n'a rien dit et, pendant un moment, il repartait de nouveau avec toutes ses choses.

Et puis boum, je me réveille un lundi matin et il y a quelques de ses bd dans ma bibliothèque, sa brosse à dent sur le haut de mon armoire, son mailhot de bain sur mon sèche-linge.

Le pire, c'est que je me sens de moins en moins envahie. Décidement, je ramolli.

3 commentaires:

Véronique a dit...

un souvenir heureux dans des draps, une images de toi sur le sofa et de lui que prend soin de toi, un souvenir de table de cuisine avec un mot qui complique tout... Même si il ne laisse rien de matériel, il laisse des souvenirs de vous, parce que malgré tout vous êtes un vous...

Anonyme a dit...

Un sourire sur le miroir.... avoue qu'il y a de quoi ramollir! Très beau post!

Amnésie et autres cies... a dit...

Lolita:
Un nous, peut-être pas encore. Mais on se rapproche...

Bugs:
*rire* J'avoue qu'un sourire sur le miroir, c'est plus charmant que dérangeant. Mais pour une parano comme moi tout prend des couleurs d'envahissement. Ou prenait..