jeudi 28 juin 2007

J'ai dit à A:

Dès que tu arrives, on va au restaurant.

J'ai feuilleté des guides et j'ai fait mon choix. Je ne lui ai rien dit. Il a dû deviner la station de métro, et puis la direction à prendre dans la rue. Je lui ai seulement dit:

C'est la deuxième meilleure sangria en ville.

Il a cherché longtemps et a fini par trouver. Sur la terrasse, nous avons assis notre fatigue et nous avons mangé nos confidences.

lundi 25 juin 2007

Sur le balcon, sans préambules, elle a dit:

"L. et moi, on se marie. Veux-tu être mon témoin ?"

jeudi 21 juin 2007

Une souris dans un éléphant.
Une grenouille dans une théière.
Une salle de cinéma noire comme un réfrigérateur fermé.
Un baiser.

Oh lala... La Galère !

lundi 18 juin 2007

Un inconnu m'a donné rendez-vous au restaurant O'Noir.
Nous avions avertis le personnel que nous ne voulions pas nous croiser et nous avons décalé nos arrivées.
Nous nous sommes salués en aveugles.
Durant une heure trente, il n'y a eu que nos voix qui se touchaient dans l'espace, qui qualifiaient l'autre, qui repéraient les ouvertures et les limites.
Et puis les colis ont été échangés.
Une toile de mon côté, un paquet du sien.
Nous nous sommes dit aurevoir en aveugles.

Dans la rue, j'ai ouvert le paquet qui ne devait contenir que le paiement de la toile. Au milieu d'un tissus, un exemplaire unique du Petit Prince illustré d'aquarelles...
J'aurais voulu avoir des yeux.
Tic. Tac. Tic. Tac. Tic. Tac. Tic. Tac.

Boum.

Vingt-deux.

dimanche 17 juin 2007

Un spectacle de cirque aux allures de fresque.
Comment des corps peuvent-il se plier autant?

vendredi 15 juin 2007

Dans les bureaux, l'importance se mesure à la hauteur des talons.

Les commis intermédiaires portent des talons silencieux, de différentes grandeurs selon le poste. Les commis senior ont des talons très bruyants qui doivent faire au moins cinq centimètres, pour la crédibilité.
La grande boss, elle, puisqu'elle n'a rien à prouver, porte des sandales confortables, de cuir verni.

Et moi?
Je n'en ai rien à faire de ma crédibilité. Je porte des gougounes vert fluo...

jeudi 14 juin 2007

Dans le métro, j'ai mis une affiche sur le vitre au-dessus de ma tête.

*Bonjour, je descends à Jarry.
Réveillez-moi à Jean-Talon s'il-vous-plait*

C'est plus sécuritaire...

mercredi 13 juin 2007

Plein de minutes passées dans le transport à commun à imaginer la vie des gens.
Depuis mon premier boulot on dirait que j'ai une tendance naturelle et légèrement autodestructrice à aller vers tout ce qui est le plus loin possible. Une heure de route? Pas assez...

La prochaine fois ce sera quoi, la Gaspésie?

mardi 12 juin 2007

Et voilà, je suis taggé. Prise au piège.
Dois-je réécrire les règlements?
Disons juste que parmis les sept personnes à qui Lilas a renvoyé la balle, il y avait moi...

Sept choses?

...Hum

*Oh lala, ce que c'est difficile...*

Je ne réponds jamais aux chaines de lettres, sauf à celles que m'envoie A. Quand elles viennent d'elle, je m'assure de la lui renvoyer en ajoutant parfois deux ou trois adresses fictives, question d'avoir l'air crédible.

Une fois, tranchedecitrouille@qqch m'a répondu après que je lui ai envoyé une chaine de lettre portant sur la sauvegarde des forêts (Ou était-ce des bélugas?). Nous avons échangé quelques courriels plutôt amusants et nous avons ensuite décidé de nous rencontrer...

Lorsque je me retrouve au milieu d'un groupe de nouvelles personnes, je mets ma cape d'invisibilité, je chantonne des chansons dans ma tête et je cherche le moyen le plus sûr de m'échapper.

Il y a quelques années, mes amis étant tous en couple, j'invitais un inconnu différent à chaque souper que nous organisions. Il y a eu des réussites, mais aussi des fiasco...

Ça fait trois ans que je suis les cours de mon bacc avec les 60 mêmes personnes. 5 connaissent mon nom, les autres parlent de moi comme la fille dans le fond dans le coin qui dessine.

Mes fleurs préférées sont les marguerites. J'ai presque de la peine quand je reçois des roses...

Plusieurs villes du monde sont associées à des hommes. M. pour Orléans, D. ( et T. aussi...) pour Paris, autre D. pour Prague, S. pour Vienne, A. pour Louvain-la-neuve, P. pour Londres...

Comme je suis rarement les règlements. Je ne taggerai donc personne, mais j'avoue que j'ai eu un malin plaisir à écrire tout cela...
Merci Lilas.

dimanche 10 juin 2007

Je suis malade.
Une grippe d'hiver, la deuxième en moins d'un mois, en plein mois de juin.
Sur la piste, les voitures luttent aprement.
Dans mon lit, je regrette mon week-end à la campagne.

mercredi 6 juin 2007

Ce matin, angle St-Denis et Mont-Royal, les plumes tombaient comme des flocons de neige. Peut-être que quelqu'un, quelque part, faisait une bataille d'oreillers près d'une fenêtre...

mardi 5 juin 2007

J'ai joui dans une allée du Jean Coutu.
Mais non, pas littéralement...
C'est juste qu'il y avait ce type qui est passé à côté de moi avec cette odeur...
Ouf.
Ça a duré deux secondes.
C'était meilleur que du chocolat.

lundi 4 juin 2007

Quand tu entres, tu ne prononces pas un mot en me tendant le bouquet de fleurs. D'ailleurs, tu ne me regardes même pas. Moi, je prends les fleurs et je vais à la cuisine pour les mettre dans un vase. Tu claques une première porte. Peut-être celle de l'entrée laissée ouverte. Je hausse les épaules. On se croise dans le corridor mais tes yeux sont fixés droit devant. Ta peau frémit quand mes doigts effleurent ton bras. Tu te dégages et je lève les yeux au ciel. Quand j'enlève mon collier devant le miroir de la chambre, je t'entends claquer les portes des armoires. Je retire ma camisole et mes jeans et, en sous-vêtements, je retourne à la cuisine pour t'enlever ce foutu sac de croustilles des mains. Tu ne résistes pas parce que tu sais. Je vérifie la température du four, je regarde l'heure. Tu t'es posté devant la fenêtre et je hausse de nouveau les épaules. Je retourne àla chambre pour enfiler ma robe bleue. Je sais que tout à l'heure tu seras tout sourire et que, même si je lui jurais, ma mère ne pourrait pas croire que tu me boudes à toutes les fois pendant presque une journée quand je l'invite à souper. Mais je ne lui dirai pas, et tu le sais. je claque la porte de la chambre. Sale hypocrite.

vendredi 1 juin 2007

On se serait cru dans Les douze travaux d'Astérix.
En fait je venait pour passer un test médical pré-emploi. Il d'abord fallu que je trouve l'ascenceur, puis que je monte au 6e avant de trouver le local perdu dans le couloir 6A. Le 6345. Puis j'ai donné ma carte d'assurance maladie et, au bout d'un temps tout relatif, on m'a donné un questionnaire à remplir. Le genre de questionnaire qu'avec ma mémoire en forme de fromage suisse, j'ai beaucoup de difficultés à remplir.
- Avez-vous déjà eu une sinusite? Oui, ça m'est arrivé souvent enfant. Quelle année et à combien de reprise? Quoi?

- Nom, adresse, numéro de téléphone et personne responsable de votre pharmacie. Hum... Le responsable, ça doit être Jean Coutu?

- Et ainsi de suite...

Puis, une fois le questionnaire rempli, la petite dame qui me l'avait donné est disparue dans un corridor avec mes feuilles et une autre gentille personne est venue me chercher pour réviser mes réponses.

- En quelle année la sinusite?
- Je n'en ai aucune idée. J'étais petite, c'est tout ce dont je me souviens avec ma mémoire.
- Qu'est-ce qu'elle a votre mémoire?
- Eh bien elle n'est pas très coopérative suite à un accident.
- Un accident? L'avez-vous mentionné dans le questionnaire?
Eh merde...

Après une interminable révision, elle me reconduisait à la porte quand j'ai eu la mauvaise idée de demander mon chemin pour rentrer chez moi. Elle m'a expliqué qu'elle prenait l'autobus et qu'elle ne savait donc pas, mais come j'allais lui dire que ce n'était pas grave, elle a insisté pour questionner une collègue. Nous sommes sortis du corridor 6A pour descendre un étage et trouver la porte 5342. Le chemin? La dame ne savait pas. Comme j'allais dire que j'allais me débrouiller, les deux gentilles personnes présentes ont convenu qu'il fallait aller voir X. Elles sont parties vers le 3e étage, couloir 3B, porte 3145. Et là, miracle... Il n'y avait personne. Alors qu'elles s'obstinaient sur qui aller voir, j'ai lancé un aurevoir rapide, un merci beaucoup mais ça va aller et je me suis glissée dans les portes de l'ascenceur qui se refermaient.

Le gars devant moi a dû me prendre pour une folle quand des larmes se sont mises à couler tellement je riais...