Souvent,
quand je rencontre des gens nouveaux, seuls ou en groupe, je perds l'usage de la parole.
Ils sont devant moi, prêts à me laisser la chance de les ébouir et... Non, rien. Les idées jouent à cache-cache, je me contente de sourire, de détourner la tête, d'avoir l'air de trouver le temps long alors que je cherche maladroitement sous les couches de timidité la phrase qui les retiendrait un peu. Quelques minutes, quelques heures, quelques rencontres. Pour que j'aie le temps de les apprivoiser, de me laisser approcher, de lentement glisser les mots le long d'un fil de soie et de créer un petit quelque chose de spécial, entre eux et moi.
Mais la vie passe vite. Les gens pressés ne font pas don de leur temps et les mots se gardent plutôt pour ceux qui savent, qui ont osé jadis et qui aujourd'hui partagent un petit quelque chose de spécial...
4 commentaires:
C'est donc comme ça une bohème égarée entre les mots et les pages...
Mais ne t'en fais pas, les pages sont faites pour les gens qui ne sont pas pressés.
Voilà pourquoi les pages blanches ne me font pas peur...
C'est en écrivant qu'on étale le plus de mots sincères et qu'on partage notre âme, qui se laisse aller à découvert...
devant mes lecteurs je suis nue, mais devant un un visage je suis muette... Poutant, la nudité devrait faire plus peur!
Publier un commentaire