jeudi 27 mars 2008

Je perds encore...
Ça comment à être long.
J'ai envie de dire que c'est fini et que je ne joue plus.
Mais je n'y arrive pas.
On s'est fait une montagne de nos silences et puis tour à tour on a mis la musique à fond pour que l'autre comprenne bien que l'on ne voulait rien savoir.
Ça y était. On creusait les tranchées.
J'ai gagné.
Il a pris ses choses et il est parti.
Pour je ne sais où avec un billet de retour je ne sais quand.
Bizarre, j'ai l'impression d'avoir perdu...

lundi 24 mars 2008

Malgré le soleil, menteur, qui essaie de me faire croire qu'il fait chaud de l'autre côté de la fenêtre. Je sais, moi, que si je mets le gros orteil de l'autre côté de la porte il bleuira et puis il tombera. Pouf. Mort gelé pour cause d'intolérable désir de prendre l'air.
Alors je le garde au chaud.
Et je ne sortirai pas avant que les premiers bourgeons éclosent.

mercredi 19 mars 2008

Il y a des flocons qui sont tombés sur toi, Sarajevo, ça donne une certaine prestance à ton charme déjà certain, ça me rappelle à toi...
Tu ne le sais pas, mais je t'aime.
De mon continent.
De mes yeux qui ne t'ont jamais vu.
Ne reste sur mes mains que la poussière de tes ruines.
Et le silence de la neige qui tombe.
Il y a un nombre incalculables de moments dans une journée où je me dis " Je pourrais..."

"Je pourrais..."
- Foutre le camp avec une valise, quelques livres, un crayon...
- Dire " Je m'en fous un peu de vos conneries"
- Sauter sur un bureau et hurler
- Oublier de mettre le cadran
- Penser " Je pourrais..." et le faire.

Mais non. Pas tout de suite, pas sur ce ton, pas dans cette formulation...

samedi 15 mars 2008

Parcourir le chemin entre les oreillers pour retrouver ce petit bout de sens de l'humour oublié durant la nuit.
Revenir prendre le petit déjeuner à table en acceptant qu'Il lise le cahier des sports en premier et qu'Il laisse juste assez de place pour poser une assiette et une tasse de thé.
Terminer de manger de retourner dans le lit pour voir s'il ne resterait pas un bout de bonne volonté coincé sous les draps.

lundi 3 mars 2008

" Dans le ciel passe un météore...
Le jour se lève et compte les morts"

Sous l'écran, mes doigts s'emballent afin que des mots s'affichent, les uns à la suite des autres, sur une fausse page blanche en cristaux liquides. Il faudrait la faire imprimer pour qu'elle existe, mais les mots, eux, sont bien là. Poser, déposer les uns à la suite des autres.
En une suite de pages.
32 hier.
11 aujourd'hui.
Et demain?