lundi 27 mars 2006

Sax

En parlant de relation terminée qui refont surface...
Le premier saxophoniste est remonté à la surface hier. Le temps de me dire qu'il avait fait l'acquisition d'une nouvelle moto, qu'il était toujours célibataire, que ça serait bien qu'on aille prendre une bière...
J'ai dit oui. Mais je n'en parlerai pas à A. avant d'aller la prendre, cette bière. À coup sûr elle me dirait que c'est ma pire idée de la semaine.
Lundi Matin.
Hier S. est débarqué chez moi à l'improviste, parce qu'il était proche, parce qu'il en avait envie. Je me suis donc retrouvée en pyjama avec lui sur mon balcon et ça m'a donné la frousse. Une histoire terminée a toujours été une histoire rayée de la carte dans mon monde à moi. Alors pourquoi depuis peu je m'acharne à créer des amitiés? Ou est-ce plutôt l'amitié qui s'acharne?

Je me suis sauvée de lui et de mes travaux pour aller voir Mademoiselle P. Et j'ai bien fait. Elle m'a donné envie de rire, de pleurer, elle m'a ému, ses grands yeux bleus fixés sur mon visage. Comme si je ne peux jamais rien lui cacher parce qu'elle voit. Au delà. Hier elle m'a parlé de Paul, son nouvel ami. Celui qui lui donne des papillons dans l'estomac. Mademoiselle P. a quatre-vingt-quinze ans. Enfin, quatre-vingt-quatorze dans les fichiers réels, mais elle est tellement persuadée d'avoir quatre-vingt-quinze que je ne voudrais pas lui enlever son plaisir.

Et puis D. a appelé. Ma soeur aussi. Et Monsieur M. Je n'ai pas répondu. C'était dimanche.

dimanche 26 mars 2006

Y. Prise II

Ça y est. Scène I prise II. Ou alors scène I quelque peu modifiée, prise II.
Y. est venu tard hier soir, après que je sois passée chez D. qui faisait encore la fête. J'avais fait gaffe de ne pas trop boire, question de savoir me tenir. Quand il est arrivé nous sommes allés chercher le film, tout allait bien. Nous nous sommes installés sur le divan pour l'écouter, le même divan, mais à distance respectable. Le film était nul. Enfin, peu divertissant et très déprimant. À plusieurs reprises au cours du film nous nous sommes frôlés les épaules (Normal puisqu'étant côtes à côtes) mais rien de plus. À la fin nous avons discuté, ri, puis il a enfilé son manteau, nous nous sommes fait la bise et il est reparti.
Fin.
Comme une parfaite amité. Quand il est rentré chez lui nous nous sommes croisés sur internet. Je lui ai avoué bien sincèrement que j'avais du faire des efforts pour ne pas me caler contre lui durant le film. Il m'a dit que j'aurais pu le faire, que lui aussi avait du se retenir.
Bref.
C'est compliqué. Je déteste les histoires compliquées.

samedi 25 mars 2006

Y.

J'ai rencontré Y. il y a trois semaines. Au départ, j'avais besoin de quelqu'un pour m'accompagner à un souper de couple ou j'allais seule. La veille, je l'ai invité à prendre une bière, il a accepté.
La soirée a été presque parfaite. Il sentait terriblement bon, il était intéressant, la gêne du début a vite été calmée avec les pintes de bières et le baiser de fin de soirée a été... délicieux.
Son seul défaut était d'être français.
Le lendemain il m'a accompagnée au souper, on a bu encore, on a rit beaucoup, il s'est très bien intégré et mes amis ont fait comme d'habitude, comme si de rien n'était. En fin de soirée nous sommes montés sur le toit pour voir la vue. J'avais encore envie de l'embrasser. Il n'a pas voulu, m'a expliqué que son ex-copine était en fait encore un peu sa copine et qu'il était mélangé et... enfin. J'ai dis d'accord. Le retour par le parc Lafontaine a été très bien, l'aurevoir tout autant. Pendant toute la semaine j'ai réfléchie et je me suis dis que j'étais bien avec lui après tout et que pour une fois je pourrais changer mes habitudes. Devenir amie. Au lieu d'une histoire intense et courte, une histoire amicale plus longue...
Lundi cette semaine nous sommes allées grimper le Mont-Royal. Tout a bien été, c'était drôle, c'était amical, il faisait beau... Parfait.
Hier nous nous sommes revus. Avec un couple de mes amis nous sommes allés chez D. qui organisait une soirée porte libre. C'était bien, tranquille. En repartant, nous sommes arrêtés pour louer un vidéo et je l'ai senti se rapprocher de moi. Ça ne ment pas ces détours que l'on fait pour accrocher l'autre personne, pour être près d'elle, la toucher.
Nous sommes repartis sans vidéo, question d'aller examiner le ciel par mon puit de lumière. Et bien sûr, nous nous sommes embrassés denouveau et puis il est parti. Je sais que la copine est dans le décor. Mais la copine est sur un autre continent. Et j'aime être dans les bras de Y. Je ne sais pas ce que je ressens. Je n'en sais rien. Je ne sais pas si c'est à cause de mon histoire avec M. Si mon attirance est causée par un programme de souvenirs. Je n'en sais rien.
Je sais que ce soir, on se revoit.

mardi 21 mars 2006

M.

M. m'a écrit un courriel. La semaine dernière.
Il m'envoyait un fougueux baiser de France, juste comme ça, parce qu'il était tombé par hasard sur une photo de moi et qu'il en avait eu envie.
Ça m'a foutu l'estomac à l'envers. Ça m'a donné le tourni. Ça m'a donné envie de lui répondre, là, tout de suite, que je lui rendraisbien son fougueux baiser et que je le baiserais bien tout court. Mais je n'ai toujours pas répondu. J'attends. J'attends je ne sais pas trop quoi et plus j'y pense plus je me sens stupide. J'attends pour qu'il croit que je m'en fiche éperduement de son message. Je me suis dit que je pourrais attendre trois semaines et puis lui écrire un truc du genre: Montréal est superbe. Je suis heureuse. Comment va ta fréquentation Orléanaise?
Lui montrer que ses mots n'ont plus d'emprise, que son souvenir est classé dans la catégorie des beaux souvenirs qui ne me font plus rien.
Mais c'est archifaux. Je crois que je pourrais prendre un billet d'avion demain matin s'il le voulait. Et je sais que c'est stupide, que c'est contre tout ce que je suis. Mais ce n'est pas rationnel. C'est une pulsion de mon corps entier.
Pourtant je ne partirai pas. Parce que lui, lui, il est raisonnable. Parce que lui a choisis de vivre avec le possible comme limite. Parce que lui fréquente actuellement une Orléanaise sûrement beaucoup moins cinglée que moi.
Alors je me raisonne. Je mets de la folie dans ma vie ici. Je rends visite à des inconnus sur leur lieu de travail question d'éparpiller des petits mots, je prépare des chasses aux trésors pour D, je meurs plusieurs fois par jour.