Abandonnée pour la soirée, j'ai pris mon téléphone et j'ai composé ce numéro que je n'arrive pas à oublier.
Il a répondu à la troisième sonnerie et j'ai bien failli raccrocher.
- J'avais envie de savoir ce que tu deviens.
- Je vais très bien.
- Très bien?
- Relativement bien.
...
- Et toi? Mariée, des enfants, un chien?
- Oui.
- À quoi?
J'ai raccroché. Rien n'a changé. J'ai eu l'impression en entendant sa voix d'ouvrir une porte vers 2007. Il a encore ses rideaux en velours bruns, ne fait pas sa vaisselle, n'a pas de porte pour camoufler son intimité.
La seule différence, c'est que j'ai changé de numéro de téléphone et qu'il ne le sait pas. J'ai l'exclusivité de la brèche dans le temps.
1 commentaire:
Salut amie et merci du partage. C’est tout à fait par hasard, au gré de mes explorations des blogs, que j’ai atterri ici.
Des textes intéressants (mais courts). Tu as une façon imagée de t'exprimer Bravo pour ce blog, donc! (Moi, je suis plutôt philosophique).
NOTE. Mon blog parle de la connaissance de soi. Si le coeur t'en dit, tu es bienvenue.
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