Parfois, j'en veux à mes pieds de leur manque de mémoire. J'ai l'impression qu'en hiver ils m'abandonnent, délaissant les rues inconnues pour des repères plus sécuritaires.
Matin.
14 marches pour se retrouver sur la rues. 38 pas jusqu'au métro, on pousse la porte, ouf, chaleur. Un escalier, deux escaliers. Huit stations jusqu'à Berri. On sort, un escalier. Le mardi, il faut prendre le long corridor, affronter de nouveau le dehors. Le pavillon est loin. Dix étages à grimper sans perdre le souffle. Ouf, chaleur.
Et puis sens inverse, exactement.
Il est où le parc?
Je ne sais plus. Attends le printemps...
2 commentaires:
Montréal fait de nous autant de prisonniers. Elle nous permet, parfois, de sortir se délier les jambes, mais ses gardiens, le froid, le vent, la glace, ne nous laissent jamais vraiment libre. Notre ville souffre de bipolarité. Mais ne faut-il pas être enchaîner pour sentir pleinement la liberté?
J'aime l'hiver justement parce qu'il nous fait apprécier plus la chaleur qui suit. Mais être prisonnier pour mieux goûter la liberté? Je ne suis pas sûre.
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