vendredi 26 janvier 2007

J'ai mis quelques temps à barricader la porte avec soin et puis j'ai débranché le téléphone.
J'ai choisi avec soin quelques bouquins, quelques coussins, quelques couvertures.
J'ai fait chauffer Edgar la bouilloire et j'ai préparé le dessous de la table qui est maintenant rendue dans le boudoir. La table bleue, celle du mariage de ma grand-mère, celle dont mon grand-père craint les oreilles. Le chat n'a pas trop compris. J'ai rit beaucoup, toute seule.
Demain matin, au réveil, l'appartement sera encore là.

3 commentaires:

kyvy a dit...

mes nuits sont pleines de cauchemards. le roman que je dépose sur la table de chevet m'ouvre la porte vers une toile de craintes étranges. mes amis meurent un après l'autre et je pleure et je me réveille.

J'ai aussi rêvé, mais en plein jour, qu'un état de cocooning officiel pourrait être appelé à la grandeur de la province. pendant des semaines, un couvre-feu pour couvrir ces vents qui blessent. qu'en penses-tu?

k

Amnésie et autres cies... a dit...

Un couvre feu pour tous me donnerait envie de sortir de sous ma table pour affronter à moi toute seule des vents qui soufflent trop fort. J'ai l'âme courageuse...

Francis Lussier-Charron a dit...

Une barricade pour s'évader.