vendredi 31 décembre 2010

Trouver une idée.
La traquer dans tous les recoins de son cerveau.
L'embellir.
La partager.
La préparer.
Et bientôt, bientôt, la montrer...

dimanche 26 décembre 2010

La vitre qui nous lâche au beau milieu de la Quarante. Fracas de la fenêtre qui disparait dans l'ouverture de la porte.
Il fait moins dix et avec le facteur vent, à peu près moins trente-cinq dans l'habitacle.
Joyeux Noël.

jeudi 23 décembre 2010

Envie de déposer des cartes de voeux dans les boîtes aux lettres de nos voisins et de les inviter pour un joyeux happening entre deux festivités.

Envie.

mardi 21 décembre 2010

Je ne me rappelle pas de la frénésie des vacances lorsque j'étais enfant, autre séquelle.
Cependant, j'ai le bonheur de vivre chaque année ce moment où la grande aiguille de l'horloge accroche la bonne heure, le son particulier de cette cloche-là, le sourire immense des paires d'yeux devant moi. Et les "Joyeux Noël!" qui fusent, les "Ne faites pas trop de corrections" qui traînent derrière leurs souhaits.

Aujourd'hui, cette vacances avait le goût de chocolat aux amandes.

vendredi 17 décembre 2010

Elles sont débarquées pendant la pause, affolées par la porte ouverte qui était restée close toute la semaine.
- Madame, on s'est tellement ennuyées! Le surveillant nous disait toujours de nous taire...
J'ai souri.
- Oui, eh bien maintenant c'est moi qui vais vous dire de vous taire, c'est mieux?
- Tellement!

J'ai rigolé. Le coeur réchauffé par leur élan d'amour. Le coeur survolté un peu plus tard quand d'autres encore sont venus me porter un présent de Noël. Quelques vêtements pour Z.

- On a demandé à monsieur R. pour la taille, il nous a dit 18 mois, mais on s'est dit que 12, c'était déjà très grand! Elle va mieux, votre fille? On s'est inquiétés!

Je fais officiellement le plus beau métier du monde.

lundi 6 décembre 2010

Sous la neige, les traces de mes pas s'effacent.
Ces nouvelles bottes sont chaudes, finalement. Heureusement.
Aller-retours entre là-bas et ici, course effrénée pour ne pas rater la lumière. Rouge. Tant pis.

Joyeuse Saint-Nicolas.

mardi 30 novembre 2010

mercredi 24 novembre 2010

Perdue dans la longue liste des bonheurs que je voulais qu'elle reçoive, j'ai oublié de léguer à ma fille le plaisir du sommeil...

mardi 23 novembre 2010

La confiance.
Ouvrir ses bras et se dire que la vie est douce, qu'elle est bonne. Fermer les yeux et se lancer dans le vide.
Espérer que nos ailes s'ouvrent.

dimanche 14 novembre 2010

L'inattendu du dimanche.
Retrouver L. et B. devant un chouette bar fermé pour rénovations et se dire qu'il n'y en a pas vraiment d'autres dans le coin mis à part les éternelles tavernes.
Finir au bar d'un restaurant hyper branché pour un apéro-tapas à se jeter sur le sol.
Boire moins, mais solidement mieux.

mercredi 10 novembre 2010

Entre tes taches de rousseur
Sous le drap
Dans ta main
Pousse de la chaleur...

mardi 9 novembre 2010

"J'ai envie que tu sois dans ma vie"

Mots difficiles à prononcer parce qu'on ne sait pas trop comment ils seront perçus. Heureuse enfance où il suffisait de se rencontrer et de s'aimer un peu pour que l'amitié soit acquise.
"Veux-tu être mon ami?"

Aujourd'hui, que de mines. Je n'ose plus poser le pied.

samedi 6 novembre 2010

Lire "Les étoiles" d'Alphonse Daudet avec des adolescents et entendre un grand soupir de bonheur lorsque Stéphanette s'endort sur l'épaule du berger. Ils sont plus sensibles aux belles lettres qu'ils ne le laissent paraître...

mercredi 6 octobre 2010

J'ai dit:
Écoute, c'est le bruit préféré de ta maman...
Et puis j'ai marché très lentement dans les feuilles qui jonchaient la rue. Scricht...schoutch....

Elle a sourit. Premier contact automnal.

mardi 5 octobre 2010

J'ai porté des échasses le temps de quelques heures. Cabrioles littéraires au fil de quelques rues tranquilles. Saxophone et drôle d'ambiance, entre silences et poésie.

Au plaisir.

dimanche 26 septembre 2010

Laissé les pages imprimées entre deux portes, me disant qu'il y avait peut-être juste dans le métro que je pourrais m'y plonger.

Sacrifier mon sommeil serait une terrible erreur pour ces élèves qui seront prisonniers temporaires au matin.

mercredi 21 juillet 2010

Un message par mois. Un bout de mie de pain laissée derrière moi, marque fugitive.

- Et toi?
- Ici, le temps passe trop vite et trop lentement à la fois. L'avenir est loin, mais le présent trop court.

samedi 19 juin 2010

J'ai mis les talons les plus hauts, mes plus beaux jeans et un tee-shirt moulant. Il m'a offert un collier et un chocolat à la fleur de sel, nous nous sommes baladés sous les regards, avons trouvé une petite terrasse parfaite et avons fait comme si. Neuf mois en arrière.

Quelques heures volées.

Et, au retour, nous nous sommes battus pour être le premier à la prendre dans nos bras et lui donner un bisou...

mercredi 12 mai 2010

On se fait des nuits blanches et tu n'es même pas encore arrivée.
Je tourne en rond sur l'oreiller, l'esprit plein de musiques qui ne veulent pas se taire. L'impression d'être hyperactive alors que mon corps demande grâce.

Mais tu sais, je t'aime quand même.

mardi 20 avril 2010

Claquer. Claquemurer. S'enfermer. Se cacher. Se rouler en boule sous le lit. Refermer. S'emmurer.
Sans rien dire, comme un voleur, comme un gros con.
Je le lui ai dit. Il n'a pas nié.

dimanche 18 avril 2010

Tu prends de plus en plus de place. Mes organes comprimés hurlent qu'il faut que je te fasse sortir et pourtant, non, ce n'est pas encore le temps. Je dois te couver encore un peu...

lundi 22 mars 2010

Il est entré et il a dit:
J'ai plus de trente ans et c'est la première fois de ma vie d'adulte que j'ai l'impression de rentrer à la "maison". Pas à "l'appartement", mais chez moi...

mardi 2 mars 2010

Parce que les médecins sont obsédés par leurs grilles de croissance, je vais arrêter de t'appeler ma Crevette, juste au cas.
Désormais, tu es mon Ourse Polaire.

mercredi 24 février 2010

Sous la pluie ou sous la neige, je cueille les petites branches pour tisser ton nid.

mercredi 17 février 2010

Abandonnée pour la soirée, j'ai pris mon téléphone et j'ai composé ce numéro que je n'arrive pas à oublier.
Il a répondu à la troisième sonnerie et j'ai bien failli raccrocher.

- J'avais envie de savoir ce que tu deviens.
- Je vais très bien.
- Très bien?
- Relativement bien.
...
- Et toi? Mariée, des enfants, un chien?
- Oui.
- À quoi?

J'ai raccroché. Rien n'a changé. J'ai eu l'impression en entendant sa voix d'ouvrir une porte vers 2007. Il a encore ses rideaux en velours bruns, ne fait pas sa vaisselle, n'a pas de porte pour camoufler son intimité.
La seule différence, c'est que j'ai changé de numéro de téléphone et qu'il ne le sait pas. J'ai l'exclusivité de la brèche dans le temps.

mardi 16 février 2010

Il a dit:

Rassure-toi, j'entretiens régulièrement le tunnel sous le château. Je m'assure qu'aucune grosse toile d'araignée ne bouche le passage et que les torches sont fonctionnelles.

J'ai eu un frisson. Tu prépares ta fuite?

Il a souri.

Non. Plutôt pour te montrer que tu n'es captive que de tes peurs. Rien d'autre.

lundi 15 février 2010

Au travers des couches de souvenirs que nous empilons dans les boîtes, il y a quelques trous noirs, quelques fissures, beaucoup de falaises jamais tombées. Et pourtant, au final, les boites semblent assez solide.

Je te tricote un enfant dans le fond de mon ventre, mais j'ai toujours aussi peur d'aménager un espace avec toi.

samedi 13 février 2010

Je trie les livres de ma bibliothèque en choisissant ceux dont je veux me départir avant ce nouveau départ. Je les ouvre, les renifle, les relis par bout. Sous certaines couvertures, il y a des pans de mon histoire qui resteront accrochés même entre d'autres mains.

"Acheté en juin en prévision du train reliant Vienne à Budapest"
"Échangé avec une vieille femme dans l'avion vers Prague"
"Acheté dans une petite librairie du centre-ville. Le 23 juillet, il a pris l'eau dans mon sac à dos"

J'ai l'impression d'une petite déchirure à chaque livre posé dans cette grande boîte qui sera donnée. Et pourtant, je n'ai jamais aimé Aquin et je n'ai pas l'intention de le relire. Mais j'ai longtemps cherché à garnir mes bibliothèques de tout ce qui me tombait sous la main. De garder tout ce que j'avais été forcée d'approcher par ces enseignants sadiques de création littéraire.

Et je trie encore. Parce que les boîtes seraient trop lourdes si je devais tout trainer et que les bibliothèques seront désormais partagées avec plus d'une personne...

mercredi 10 février 2010

Entre le four -social traitre qui ne chauffe plus- et la machine à coudre, je deviens une véritable femme au foyer.

dimanche 31 janvier 2010

De plus en plus baleine et de moins en moins chihuaha...

dimanche 24 janvier 2010

Partir à la recherche des signes.
Si il se tourne vers moi dans les cinq prochaines secondes, je...
Si le chat se lève dans les cinq prochaines minutes, je...
Si je vois une voiture rouge passer devant une blanche, je...
Si...

Et si j'arrivais à enlever ses "si" pour prendre une décision?

Je vais le faire, promis, si...

jeudi 21 janvier 2010

Ça s'est décidé en cinq minutes. On avait décidé de rester et puis tout à coup non, on partait.

Je suis terrorisée à l'idée de trouver une nouvelle coquille pour notre famille d'escargots. Chaque visite commence par de l'espoir et se termine par un : "Et si on trouvait mieux ailleurs?"

mardi 12 janvier 2010

Rose. Fuchsia. Magenta.

lundi 4 janvier 2010

Il a dit:
- Ça alors, je viens de découvrir quelque chose de fascinant !
Ma curiosité titillée, j'ai demandé à en savoir plus.
Il m'a répondu:
- Eh bien, la taille de mon écran de iPod fait EXACTEMENT la même taille que mes mini post-it !
Devant mon air perplexe, il a continué:
- Je ne pense pas que ce soit le fruit du hasard. Apple et Post-it ont sûrement réfléchi ensemble à ce problème. Ensemble, avec l'industrie pharmaceutique, cela doit faire partie de leur plan de subjugation mondiale.

Help...

dimanche 3 janvier 2010

Je fais le décompte.
Un peu moins de cinq mois maintenant. Un peu moins de cinq mois juste pour nous, dans le confort de notre silence, avec les grasses mat, les fous rires en pleine nuit, les envies sans queue ni tête.

Je suis terrifiée.

Parce qu'il a beau me rester un peu moins de cinq mois, déjà nous ne sommes plus vraiment seuls, plus jamais vraiment seuls à deux.
Folle-moi pendant qu'il est encore temps.

lundi 21 décembre 2009

Six mois qu'elle est partie.
On a dépêché un comité d'accueil. Avec nos deux géantes en guise de vigie. On a même acheté un ballon en forme de coccinelle pour être sûrs qu'elle ne nous rate pas.

J'avais la frousse.

La frousse qu'elle m'en veuille de lui avoir menti depuis maintenant quatre mois. La frousse qu'elle se fâche de l'avoir tenue à l'écart. La frousse qu'elle dise non.

Ils sont apparus au bout du couloir, bronzés comme des Zimbabwéens comme ils nous l'avaient promis. Elle sautait partout, n'avait pas changé. Chacun les a serré dans ses bras et puis tous m'ont jeté un petit regard en coin.

J'ai dit:
- J'ai quelque chose à te montrer.
Et puis j'ai ouvert ma veste, dévoilant le petit renflement de mon tee-shirt mauve sur lequel j'avais pris soin de coudre Veux-tu être ma marraine?

Elle a ri, nous avons pleuré, j'ai eu droit à un des câlins les plus intenses de ma vie et... elle a dit oui.

samedi 19 décembre 2009

Il a dit:

Je me trouve gros, je me trouve gras, je ne me sens pas bien dans mon corps aujourd'hui. Je voudrais être une danseuse brésilienne.

Je n'ai pas su quoi répondre. Et je commence à comprendre quel enfer ça peut être de vivre avec une femme qui se pose ces questions beaucoup plus souvent qu'un homme. Je compatis.

vendredi 18 décembre 2009

J'ai dit:
- Tu sais que tu dois te faire couper les cheveux avant Noël?
- Oui, oui.
- Moi, je pensais me faire faire des mèches roses, question de profiter du fait que je ne travaille plus pour un Collège-catholique-et-avec-règlement-sur-la-couleur-des-cheveux.
Il m'a regardé avec un drôle d'air.
- Ça fait tellement Laval...

L'art de couper toute envie.

dimanche 13 décembre 2009

Au réveil, j'ai eu la désagréable impression de m'être fait rouler sur le corps par un dix roues durant la nuit. Pourtant, je suis sage comme une image depuis des mois maintenant. Je me rappelle à peine du goût du vin rouge.
J'ai dit:
- Dis donc, tu n'aurais pas vu un convoi d'éléphants passer dans la chambre pour me piétiner, cette nuit? Je me sens pas mal écrapoutie...
Il a ri.
- Non, pas un convoi d'éléphants, les déneigeuses! Elles passaient dans la rue et je leur ai demandé de faire un détour.

Ça explique tout...
Je ramasse depuis les bouts de moi un peu partout sur le plancher et, d'ici quelques heures, je devrais être de nouveau en état de marche.

jeudi 10 décembre 2009

J. a dit:
- J'aurai trente ans dans moins de six mois, maintenant.
Ouf. J'ai retenu ma respiration. Il ne me restait plus grand temps si je voulais nous éviter ce mariage-qui-tournerait-sans-aucun-doute-à-la-catastrophe-mais-qu'on-s'était-promis-si-jamais...
J'ai répliqué:
- Qu'est ce que tu penses d'une fiancé russe? Elle aurait l'avantage de ne pas parler français et de ne pas avoir d'opinion politique, ce serait pus simple...

mercredi 9 décembre 2009

C'est fou, même si je n'ai que ça à faire, je n'ai pas vu l'hiver arriver avant ce matin...

mardi 8 décembre 2009

Je ne fais JAMAIS ça. Et comme jamais c'est ennuyant, je le fais aujourd'hui, je me mets dans une chaîne parce que j'aime ce qu'elle représente et le travail de souvenirs qu'elle demande de faire.

Et puis de toute façon je suis un maillon seul, les autres maillons ne sachant pas que je me suis liguée. Je suis un maillon anonyme et, juste ça, c'est chouette.

Polytechnique: J'ai 4 ans, je suis haute comme trois pommes et trois-quarts et mon plus gros plaisir de la journée est de déchiffrer les lettres dans les nombreux livres de ma bibliothèque. Je vis dans une maison bleue et, quand il neige, mon père me traine dans sa grosse pelle en métal et me jette sur le dessus de la montagne. Autour de moi, personne ne meurt, personne ne souffre, j'ai le bonheur facile et la vie me semble infinie.

11 septembre: Je suis dans un cours d'histoire quand mon prof s'interrompt pour mettre la télévision en direct. Je suis toute en noir, j'ai le bonheur enfoui sous le eye-liner et les rubans de velours. J'ai le désespoir facile et les images que je vois ne m'aident pas à avoir confiance. J'écris dans la marge de mes cahiers les mots les plus sombres que je puisse imaginer et je jure que je ne vivrai pas vieille.

Aujourd'hui: Je suis encore entourée d'adolescents en construction et j'ai plus de facilité avec ceux qui prennent le monde à l'envers parce que je comprends. J'ai grandis, j'ai fait des folies et j'ai choisi le conte de fées moderne plutôt que la dépression. Les lettres sont des amies volages, mais toujours présentes. Je fais le voeux de vivre vieille parce que ce que je suis en train de tricoter, j'aimerais le voir grandir.

samedi 5 décembre 2009

Petite musique dans mes oreilles, sous les deux gros écouteurs qui me coupent du monde extérieur. Dehors, pas de neige, mais un froid insidieux qui fait que les Chats se roulent en boule à mes pieds.

Le temps des secondes qui tombent dans l'oubli...

mardi 24 novembre 2009

Ça s'est passé dans une ruelle.

Nous nous sommes croisés, le regard a duré trop longtemps, j'ai eu l'impression qu'il me déshabillait alors je lui ai menti, il m'a trompée, je l'ai giflé et j'ai poursuivi mon chemin.

Tout était joué et pourtant, personne n'a émis le moindre son.
Il fallait voir la tête de son collègue.

mercredi 18 novembre 2009

Vu:
Des mains avec des doigts minuscules, un nez retroussé, des sauts périlleux exécutés comme sur un trampoline...

vendredi 13 novembre 2009

Ta sueur sur l'oreiller
Perdue au milieu de mes rêves
Entre les ronflements
Et sous les désirs de départ
Qui s'entassent
Au milieu de l'avenir

jeudi 12 novembre 2009

Et dans le courage du jeudi,
trouver la bulle d'air mais oublier de s'y accrocher.

mardi 10 novembre 2009

Envie de coucher avec un inconnu. De boire des paroles sans queue ni tête dans l'intimité d'un bar. De tout oublier dans de nouveaux bras.
De ne pas savoir dans quelle chambre d'hôtel je suis. De jouir sans trop savoir pourquoi ni comment.

Envie de jeter ce quotidien au bout de mes bras et de le voir prendre le champ.
De savoir quoi te dire.
Là, maintenant.

vendredi 23 octobre 2009

Les vendredis après-midis, je cherche ma libido entre les maux des autres.

mercredi 21 octobre 2009

Quand Monsieur P. s'est rendu compte que je ne partirais pas de la maison pour un autre matin de suite, il a enfin accepté d'avoir une conversation sur le partage de l'espace.
- La méridienne, tu peux l'avoir, m'a-t-il dit, mais j'ai priorité sur le coin de la fenêtre et tes pieds ne doivent pas entrer dans ma zone trop souvent.
J'ai acquiescé. Autre chose?
- Pas trop de calins, hein? Je n'aime pas ça, moi, les câlins. Alors une fois de temps en temps pour te faire plaisir, mais c'est tout. Pour le reste, il y a Mini.
L'interpelée était déjà toute ronronnante, tout à fait satisfaite de ce nouvel horaire.
-Ça me va, j'ai rétorqué.
Et depuis? Le bonheur!

dimanche 13 septembre 2009

Fait:
Descendre du trottoir pour marcher dans les premières feuilles mortes de la rue Berri.
Ressentir un plaisir jouissif à entendre le craquement caractéristique...
Est-ce la vieillesse, la sagesse ou la folie?
Je ne sais pas.
Mais je me suis tout de même retrouvée attablée avec l'homme de ma vie, l'amant imaginaire et la copine de l'amant imaginaire pour un petit déjeuner.

Le pire, c'est que ça s'est bien passé.

jeudi 10 septembre 2009

J'ai dit:
Tu sais, je ne souhaite de malheur à personne, mais si c'était arrivé à n'importe qui d'autres, ça aurait été moins dur.

Au bout du fil, silence.
Et je me sens comme ce personnage de cette annonce, celui qui s'envole de sa chaise pour se fracasser sur le mur.

mercredi 9 septembre 2009

Se souvenir:

De l'étroitesse de la salle de bain quand il faut la repeindre à quatre mains
Des premières minutes de notre rencontre
De l'escalier sur la façade Sud
De monsieur Vi et de son garage surnaturel
Des neuf lasagnes en trois heures et quelques miettes
De P. qui retrouve le confort de ma main avec le temps plus frais...

De T.
Parce qu'elle est forte, que je la porte sur moi, qu'il y a des éléphants verts.

dimanche 23 août 2009

Partir à Ottawa en croisant les doigts parce qu'après tout, une malédiction c'est tenace.
Prendre la voie de service au lieu de l'autoroute. Sentir que tout à coup, plus rien ne va. Accoster notre bateau sur le bord de la rue.

Pousser.

Pleurer.

En rire.

jeudi 6 août 2009

Eu:
Un orgasme culinaire au Lili Margot...

mardi 4 août 2009

"Si par malheur tu rencontres un volcan
Sauves-toi, prends la clef des champs
N'regardes pas derrière, mais droit devant
Il y a moi, qui t'attend"

Dire: je m'en fous, je ne compte pas, la nature fera ce qu'elle voudra.
Et puis, au fond de son coeur et de sa tête, savoir que les quatre prochains jours sont des possibilités. Savoir, sentir, avoir envie de.

Depuis quand faire l'amour est devenu procréer?

dimanche 2 août 2009

J'ai dit:
- Louons un camion, ce sera plus simple.
Il m'a regardé avec un drôle d'air et a répliqué:
- Heu... tu es sûre? Parce qu'il y a beaucoup de place dans un camion et que...
Je l'ai arrêté. Voyons, je sais me contenir.

Eh bien... non. Et c'est fou la quantité de boites IKÉA qui entrent dans un camion.

jeudi 9 juillet 2009

Le décalage horaire, c'est cette période de grâce où se lever à 6 heures du matin est un pur bonheur...

jeudi 18 juin 2009

Avec mes souvenirs de l'année dernière en tête, j'ai dit:

- Je ne veux pas te mettre trop de pression, mais j'aimerais ça que mon matin de demain soit spécial.

Il m'a regardé avec ses yeux qui veulent dire: C'est-ça-mets-moi-de-la-pression...

Mais il m'a écoutée. Et ce matin, au réveil, La Presse titrait : Bonne fête Schatteke !

Je l'aime.

samedi 23 mai 2009

Je vais me faire enterrer ce soir.
Vivante.
Depuis que je l'ai découvert, je cherche des manigances pour m'en sauver, je hurle que je ne veux pas de cela, je pense à disparaitre.

Quelle tradition idiote.

mercredi 20 mai 2009

Il n'a pas mis assez d'eau dans la casserole.
La marguerite de plastique est rapidement venue s'attacher au fond de la casserole, engluant du même coup les brocolis.
Pendant qu'il s'en rendait compte et essayait de limiter les dégâts en me criant de faire bouger l'air autour du détecteur de fumée, le steak a un peu trop cuit sur la plaque de gauche et les pommes qu'il faisait cuire sur la plaque de droite se sont mis à vouloir imiter la marguerite...
Bref, il a hurlé, il y avait de la fumée partout et j'ai dû faire des efforts surhumains pour ne pas éclater de rire.
Après tout, c'est moi qu'il traite de mauvaise cuisinière...

mardi 19 mai 2009

Je suis tombée amoureuse d'une maison.
Elle est parfaite. Un peu reculée, avec les cadres de portes et de fenêtres vert pomme, un escalier en colimaçon, une bibliothèque encastrée...
J'étais prête à tout pour elle. Devenir sage. Demander un prêt de presque un demi million, prendre des cours de maçonnerie, de plomberie, d'électricité.
À mon réveil ce matin, elle était vendue.

mardi 12 mai 2009

J'ai rapatrié l'ordinateurs, les livres et les corrections sur les couvertures, j'ai préparé une tasse de tisane, des advils et des pastilles sur la table de chevet puis je me suis fait un collier d'une boite de mouchoirs et j'ai déclaré que le lit était mon nouveau quartier général.

Enfin, ma planque le temps que ce rhume disparaisse...

mardi 5 mai 2009

Lui qui lit par-dessus mon épaule les mots que j'ai déposés ici au fil des aventures. Mars 2006. Bien des hommes, bien des vides. Quelques regrets.

- Tu ne le savais pas encore, mais tu m'attendais...

lundi 4 mai 2009

Combattre une furieuse envie de poutine avec des céleris trempés dans le baba ganouj...

Je crains de sombrer dans la sagesse.

dimanche 26 avril 2009

Je me suis levée ce matin avec cette bizarre sensation d'être entre deux. Ni tout à fait à l'envers, ni tout à fait à l'endroit.

J'ai dit:
Fais gaffe, je suis une ambivalence.

Puis j'ai ri avant de pleurer et il m'a prise dans ses bras pour me cajoler et me consoler à la fois. Je l'aime.

jeudi 23 avril 2009

La conversation n'avait ni queue ni tête - mais le sens n'avait jamais été présent entre les deux et c'était parfait ainsi - et durait depuis plusieurs minutes quand il dit:

- Tu ferais rougir un dictionnaire.

J'ai pensé: ce n'est pas de toi. Et pourtant, je n'ai rien dit. C'était joli à entendre...

lundi 20 avril 2009

Je marche dans les rues de mon quartier en traquant le vert qui explose un peu partout...

samedi 18 avril 2009

Je me suis réveillée dans le noir, un vague mal de tête côté gauche. Dans mes jambes, un gros chat orange. À mes côtés, le vide.

Je me suis rappelée lui avoir presque lancé son oreiller alors qu'il ouvrait le futon. Je me suis aussi souvenue de la phrase qu'il m'avait déjà dite:
- Si je dors sur le futon un jour, ce sera la fin.

J'ai pris mon orgueil à deux mains et je suis allée le rejoindre.

mardi 14 avril 2009

Assise sur mon balcon qui redécouvre l'été, je me rappelle son baptême des trois vins à la St-Jean l'an dernier. D. avait laissé tomber une goutte du rosée, F. avait mal versé le blanc et en avait échappé, et je m'étais chargé d'y échapper un verre de rouge. D'ailleurs seule ma tache parait encore...

Cette année, à la St-Jean personne ne sera sur mon balcon. Sauf peut-être les chats...
D. sera en train de faire ses bagages, V. quelque part au-dessus de l'Atlantique, A. et L. à Londres, J. à Amsterdam et moi et Il en Belgique à les attendre tous pour le jour J.

Combien de dodos encore?

dimanche 12 avril 2009

D. a mis ses jeans déchirés, son manteau de cuir et ses lunettes soleil. J'avais malheureusement perdu les miennes, mais j'ai mis mon collier de boutons et mes talons hauts. Direction Plateau.

Notre façade a duré environ... vingt minutes. Le temps qu'il frappe un poteau de plein fouet, que mes talons s'enfoncent dans la boue et qu'on retrouve nos acolytes. Ensuite? On a applaudi, on a fait des rôties et on a oublié de se prendre au sérieux...

samedi 11 avril 2009

Sur la boite vocale de M., une voix de fille. Leur voix mélangées qui saluent l'interlocuteur, qui sonnent le bonheur tout nouveau.
M. est heureux.
Merde, toutes mes certitudes s'écroulent.

mardi 7 avril 2009

- Je vais aller prendre un verre avec une collègue, je rentrerai plus tard. Ça ne te pose pas de problème?

J'ai pensé: qui va me faire valser dans la cuisine pendant que le souper cuira? Qui m'embrassera quand je vais pleurer en voyant les petits porteurs de drapeau? Qui me sourira et m'enlèvera les écouteurs de sur la tête pour me ramener au monde réel?

J'ai dit:
- Tu penses que je suis capable de faire cuire des pommes et des lardons?

dimanche 5 avril 2009

À peine trois pas de fait dehors, je me plaignais:

- Quelle température de merde pour un dimanche, il fait froid, il vente, il n'y a même pas de soleil, je veux rentrer, c'était quoi cette idée d'aller faire les courses à pied, c'est l'hiver, c'est encore le maudit hiver qui...

Il a dit:
- Tu ne veux pas être un peu positive, dis?
- C'est une merveilleuse température pour passer son dimanche à l'intérieur! C'est mieux?

Il n'a pas répondu...

lundi 30 mars 2009

Il a dit:
J'arrive le premier avril.

Dans ma tête, je lui ai interdit de souffler sur mon château de cartes.

dimanche 29 mars 2009

Je les ai tous appelés et j'ai dit:
Jeudi soir, nous faisons un souper de pauvres. Pâtes, pouding au pain et vin-le-moins-cher-possible-mais-quand-même-de-la-saq-parce-qu'après-tout-nous-ne-sommes-que-des-nouveaux-pauvres-et-qu'il-nous-faut-le-temps-de-s'habituer-à-notre-statut.

Ils ont tous été emballés par l'idée. En effet, c'est beaucoup plus sympathique de racler les fonds de nos tiroirs en groupe...

mardi 24 mars 2009

De retour entre les murs défraichis, je me découvre des trésors de patience. Un sourire par ci, un hochement de tête par là. Et dans ma tête, une chanson qui s'étale et qui rêve de soleil...

vendredi 20 mars 2009

Petite Excursion sur la Rive-Sud.
Un souvenir de poire caramel...

lundi 16 mars 2009

Petite phrase croisée au hasard des lectures:

"Et moi, je pleurais des baignoires"...

vendredi 6 mars 2009

Plusieurs semaines plus tard et je n'ai toujours pas retrouvé l'endroit de l'envers. Je me passionne pour des chansons tristes en cherchant à trouver l'inspiration sous les coussins du divan.
Quand finit l'hiver?

dimanche 1 février 2009

Le ciel nous est tombé sur la tête. Littéralement. Avec tout ce que ça implique de douleur, de catastrophes et de rêves mis en veilleuse.

C'est quand même merveilleux qu'Il se soit réveillé ce matin en me disant:
Je t'aime.

dimanche 18 janvier 2009

Devenir accro à un petit jeu stupide.
Voir Il réussir à terminer ce petit jeu stupide alors qu'on en est encore qu'aux balbutiements.
Vouloir jeter l'ordinateur par la fenêtre.

Petite frustration quotidienne...

jeudi 8 janvier 2009

De l'autre côté de la fenêtre de mon bureau, il y a une petite cheminée solitaire sur le toit d'un vieil immeuble. De ces petites cheminées qui respirent la France et qu'on trouve si peu ici...
Un peu d'ailleurs dans mon quotidien.
Un peu de bonheur lorsque les murs me paraitront trop petit pour mes envies.

mercredi 7 janvier 2009

Mioches. Enfants. Kind. Gosses. Gamins.
Il m'a regardé avec un sourire et n'a dit qu'une chose:
Pense à la robe.

dimanche 4 janvier 2009

Laisser les mots oublier d'exister.
Entre les deux, il y a eu des parcs, des baisers volés, des promenades en voiture, trois rivières, une seule chambre d'hôtel, beaucoup de boisson, des morsures, de la gelato, des promesses non tenues et aussi des fols espoirs, des froids, plusieurs mois de silence, des hivers éloignés, des téléphones, des salles de cinéma, des mauvais films, un siège chauffant.
Et quand d'autres personnes sont venues, parce qu'il fallait bien vivre sa vie, et bien les mots sont devenus plus difficiles et ont tranquillement oublier de maintenir une conversation.

mercredi 17 décembre 2008

Dévorer des livres comme une affamée qui n'a pas mangé depuis... des lunes.
Les mots glissent, filent et se perdent entre mes yeux et ma conscience.
Les pages se tournent, vite et plus rapidement encore, tellement la curiosité est intenable. Je ne retiens rien, je bois...

lundi 8 décembre 2008

Marcher sur un fil...
Il a dit:
Tu as les glandes lacrymales les plus productives de cet univers...

lundi 24 novembre 2008

Le sourire de Vincent Vallières m'a fait penser à toi.
Un sourire qui se veut vrai, mais qui reste à la limite de l'arrogance et du mystère.
Je me rappelle tes lèvres.
On ne s'embrassait pas beaucoup, tu goutais le savon et je préférais tes mains sur ma peau nue.

Combien de temps déjà que j'ai changé de numéro de téléphone sans t'avertir?

samedi 22 novembre 2008

et le Boudoir sera rouge...

dimanche 16 novembre 2008

Les chats nous ont regardé faire avec un drôle air.
Un regard en coin qui semblait dire: Il était temps. Plus que 7 mois et 12 jours avant le jour J, les cocos.

Ce fut un remue-ménage terrifiant. Il enlevait ses livres que je remplaçait par les miens et vice-versa. Nos bureaux dansaient le long des murs le temps de se trouver une place appropriée et, bien loin cachée sous mes sourires et mes niaiseries, la peur que la cohabitation, la véritable cohabitation de nos espaces bureaux, soit fatale.

Mais vingt-quatre heures plus tard, aucune bombe de larguée. C'est bon signe, non?

dimanche 9 novembre 2008

Fermer une porte.
Doucement, pour éviter que l'air froid ne s'engouffre. Que les souvenirs reviennent. Il y a eu tellement de tempêtes depuis...

samedi 8 novembre 2008

Me relire et constater que j'ai l'air un peu dépressive alors que de ce côté-ci de la fenêtre, le bonheur prend ses aises.

Sourire.
Me creuser un cocon dans les fleuves miniatures que la pluie crée de l'autre côté de la fenêtre. M'y rouler en boule avec mes vieux rêves endormis au creux des bras et faire de la noyade un moment de beauté...

mardi 28 octobre 2008

Et migraines par dessus migraines, comme si demain abandonnait déjà.

samedi 18 octobre 2008

Acheter des thermostats.
Corriger des examens ratés.

Et le marché... Ouf!

mercredi 8 octobre 2008

La sens-tu?
L'hésitation, la toute petite, lorsque mon corps vient se loger contre le tien.
L'entends-tu?
Cette musique qui accompagne mes pas et qui n'est pas la tienne? Je ne sais pas, parfois tes yeux et tes oreilles me semblent absents quand je te hurle qu'il faudrait que tu me tendes la main, maintenant.

Impérativement.

lundi 6 octobre 2008

J'ai fait des détours aujourd'hui.
Est-ce à cause de l'hypoténuse?

J'ai fait des détours pour marcher dans les feuilles mortes et goûter un peu à cet automne qui passe sans que je sache le saisir.
Schroutch, schroutch...

dimanche 5 octobre 2008

-Et les bulles, c'est pourquoi?
Les bulles? quelles bulles?
-Celles derrière l'oreille...
Celles que je ne vois jamais, mais qui s'y sont posées un matin de février, un matin froid je me rappelle. Je n'ai presque rien senti. Juste de l'encre ancrée sous la peau.
- C'est le champagne dans ma tête
Et tellement plein d'autres choses que je ne saurais dire...

samedi 4 octobre 2008

J'ai envie de déposer mes épaules sur le plancher pour voir comment elles peuvent se débrouiller seules...