lundi 8 décembre 2008

Marcher sur un fil...
Il a dit:
Tu as les glandes lacrymales les plus productives de cet univers...

lundi 24 novembre 2008

Le sourire de Vincent Vallières m'a fait penser à toi.
Un sourire qui se veut vrai, mais qui reste à la limite de l'arrogance et du mystère.
Je me rappelle tes lèvres.
On ne s'embrassait pas beaucoup, tu goutais le savon et je préférais tes mains sur ma peau nue.

Combien de temps déjà que j'ai changé de numéro de téléphone sans t'avertir?

samedi 22 novembre 2008

et le Boudoir sera rouge...

dimanche 16 novembre 2008

Les chats nous ont regardé faire avec un drôle air.
Un regard en coin qui semblait dire: Il était temps. Plus que 7 mois et 12 jours avant le jour J, les cocos.

Ce fut un remue-ménage terrifiant. Il enlevait ses livres que je remplaçait par les miens et vice-versa. Nos bureaux dansaient le long des murs le temps de se trouver une place appropriée et, bien loin cachée sous mes sourires et mes niaiseries, la peur que la cohabitation, la véritable cohabitation de nos espaces bureaux, soit fatale.

Mais vingt-quatre heures plus tard, aucune bombe de larguée. C'est bon signe, non?

dimanche 9 novembre 2008

Fermer une porte.
Doucement, pour éviter que l'air froid ne s'engouffre. Que les souvenirs reviennent. Il y a eu tellement de tempêtes depuis...

samedi 8 novembre 2008

Me relire et constater que j'ai l'air un peu dépressive alors que de ce côté-ci de la fenêtre, le bonheur prend ses aises.

Sourire.
Me creuser un cocon dans les fleuves miniatures que la pluie crée de l'autre côté de la fenêtre. M'y rouler en boule avec mes vieux rêves endormis au creux des bras et faire de la noyade un moment de beauté...

mardi 28 octobre 2008

Et migraines par dessus migraines, comme si demain abandonnait déjà.

samedi 18 octobre 2008

Acheter des thermostats.
Corriger des examens ratés.

Et le marché... Ouf!

mercredi 8 octobre 2008

La sens-tu?
L'hésitation, la toute petite, lorsque mon corps vient se loger contre le tien.
L'entends-tu?
Cette musique qui accompagne mes pas et qui n'est pas la tienne? Je ne sais pas, parfois tes yeux et tes oreilles me semblent absents quand je te hurle qu'il faudrait que tu me tendes la main, maintenant.

Impérativement.

lundi 6 octobre 2008

J'ai fait des détours aujourd'hui.
Est-ce à cause de l'hypoténuse?

J'ai fait des détours pour marcher dans les feuilles mortes et goûter un peu à cet automne qui passe sans que je sache le saisir.
Schroutch, schroutch...

dimanche 5 octobre 2008

-Et les bulles, c'est pourquoi?
Les bulles? quelles bulles?
-Celles derrière l'oreille...
Celles que je ne vois jamais, mais qui s'y sont posées un matin de février, un matin froid je me rappelle. Je n'ai presque rien senti. Juste de l'encre ancrée sous la peau.
- C'est le champagne dans ma tête
Et tellement plein d'autres choses que je ne saurais dire...

samedi 4 octobre 2008

J'ai envie de déposer mes épaules sur le plancher pour voir comment elles peuvent se débrouiller seules...

lundi 29 septembre 2008

Quelques gouttes de couleurs sur une toile grise.
Musique en arrière plan qui donne l'envie de valser aux chats...

"lalalalalalalala..."

dimanche 28 septembre 2008

Elle est au centre de la table. De part et d'autre, des gens qu'elle aime et qui l'aiment, qu'elle a fait sortir de leur paresse en ce dimanche très gris.
Elle rayonne, parle de torrero et de flamenco entendu dans des caves sinistres avec des inconnus rencontrés au hasard.
Entre les bouchées, des effluves de tapas, des souvenirs échappés puis repris dans nos oreilles. Et un dimanche qui coule et oublie que demain, demain, c'est lundi.
Lundi à Montréal, loin, si loin de Barcelone et en même temps si près...

samedi 27 septembre 2008

J'ai retrouvé ton odeur au détour d'un magasin. Je l'ai imprimée sur un bout de papier que j'ai glissé dans ma poche et tu as passé le reste de la journée avec moi.
Ton odeur...
Ce qu'il me reste de toi avec les quelques souvenirs empilés de ton lit à la couette si douillette, de tes chemises oranges, des fausses portes sur les murs de ton corridor, du jazz que tu me faisais écouter pour me faire rire ou pleurer, selon tes humeurs.
De notre dernière balade en voiture, celle pendant laquelle on s'est lancé plusieurs méchancetés, où tu m'as dit aurevoir sans que j'aie la force de retenir la porte ou encore de te dire adieu.
Et ton odeur...
Qu'il m'est déjà arrivé de suivre dans une foule, de chercher dans des rayons et des rayons de parfum. Mais tu ne te cachais pas là.
Je voulais te le dire parce que ton odeur, après l'avoir gardée près de moi quelques jours, je l'ai offerte à quelqu'un d'autre. Peut-être pour ne plus avoir ce creux au fond du ventre, peut-être parce qu'en soi elle est merveilleuse.
Ton odeur ne t'appartient plus. Ou presque...

jeudi 11 septembre 2008

Le cadran a sonné et j'ai tendu la main machinalement pour le fermer. Trop tôt.
Presque un geste machinal, sauf que dans ma brume du matin je n'ai pas seulement appuyé sur le petit bouton magique du délai, j'ai éteint la machine.

Il faut remercier la vessie de l'homme qui l'a empêché de se rendormir.
Il a collé son corps contre le mien et, même si j'ai inconsciemment tout fait pour ne pas l'entendre, il a dit:
- Dis donc, tes élèves, ils t'attendent pour quelle heure?

Merde.

lundi 8 septembre 2008

Texto, il a écrit:
17h, Mont-Royal, tu me sautes au cou, je t'offre une fleur, nous nous assoyons en indiens et faisons des ahuuuum pendant 45 minutes?

C'était 4-2 Federer.
J'ai répondu:
Fais gaffe, je suis lourde.

5-2 Federer.
Il a ajouté:
Tu as atteint le cent livres?

Deux balles de manche.
J'ai rigolé devant mon écran. Les hommes ne connaissent décidément rien aux filles.

Un set à zéro.

mercredi 20 août 2008

J'ai dit:
Et si ce n'était pas la plus belle journée de ma vie? Et si tout va de travers et que je suis tellement déçue que je pleure en ruinant mon maquillage et que je veuille me cacher dans un coin pour me faire hara-kiri?
Il n'a même pas tourné la tête.
Ça y est, je ne suis plus prise au sérieux.

lundi 14 juillet 2008

Alors voilà.
Plus qu'une nuit entre ces draps vert-S.
Plus que quelques heures.

Et puis de nouveau les ailes qui s'ouvrent.

Ouf...
Que la liberté est désirable.

mercredi 18 juin 2008

Lorsqu'arrive mon anniversaire, j'ai toujours cette petite déception un peu enfantine au coeur. Même si je le sais, je m'attends toujours à une journée extraordinaire. Que le ciel s'ouvre au-dessus de ma tête et que les étoiles me balancent des confettis, que mes amis débarquent à mon travail et me kidnappent pour un après-midi en campagne, que les chats se mettent à parler...
Mais non.
Il faut que je m'y fasse, mon anniversaire est une journée comme les autres. Et il y a cette petite déception qui éclate...

samedi 31 mai 2008

"I closed my eyes and I slipped away..."

Le silence comme une bombe à retardement. Deux orgueils en guerre. Je ne parlerai pas.

mercredi 21 mai 2008

Il a dit:
On organise une course entre les chats. Si l'agent orange gagne, je ferai la vaisselle. Si c'est mini-chose, ce sera toi.
J'ai accepté et nous avons passé les dossards aux chats avant de les installer à la ligne de départ.

Au coup de sifflet, l'agent orange était trop occupé à se faire beau pour songer à partir et mini-chose a eu tellement peur qu'elle a dédaigné le parcours proposé pour filer sous le lit.

Résultat: La vaisselle traine toujours...

lundi 19 mai 2008

A n'a pas pu venir pour raisons familiales.
Il faisait plus froid que prévu, nous grelottions presque à l'ombre.
Nous n'avons trouvé qu'un frisbee rouge marqué de la feuille d'érable pour accompagner une réplique de ballon de football un peu trop mou pour être pris au sérieux.
Et il y avait ces cousines sorties de nulle part, un peu trop Françaises et un peu trop chiantes.

Mais...

C'était le premier pique-nique officiel de l'année. Et pour les fous rire, pour D qui jonglait avec les baguettes, pour le chocolat mangé en entrée, pour les quelques rayons de soleil qui ont osé nous effleurer et pour Il qui a promis a nos voisins du champagne si le minuscule ballon de football qu'Il lançait dans tous les sens atteignait leur nappe.

Pour tout ça, c'était terriblement réussi.

samedi 17 mai 2008

Un peu moins de deux mois maintenant.
Le décompte prend des airs de course contre la montre.
Je ne serai pas là pour les francos...

mardi 13 mai 2008

- Veux-tu encore des framboises?
Quelle question !
- Oui, je veux !!!
Il m'a regardé et m'a dit le plus sérieusement du monde qu'il était plus poli de dire "Oui, j'aimerais ça."
J'ai répliqué:
- Oui, bien sûr, et quand le prêtre va dire Mademoiselle voulez-vous prendre Il pour époux, je devrai aussi lui dire Oui, j'aimerais ça?

lundi 12 mai 2008

Des choses qui n'arrivent qu'à moi...

J'ai dit au revoir à ma collègue, lui demandant de refermer la porte du bureau derrière elle pour me défiler des suppléances. J'avais quinze minutes avant de quitter pour mon rendez-vous avec N. J'ai ramassé les travaux, rempli quelques rapports et puis j'ai ramassé les choses et tourné la poignée... Dans le vide.
Ma collègue avait eu l'idée ingénieuse de fermer le loquet. Celui qui ne s'ouvre pas de l'intérieur.

Avant de paniquer et de courir pleurer sous mon bureau, j'ai appelé celle qui j'appelle à chaque fois que je m'engueule avec le photocopieur.
- Je suis embarrée dans mon bureau.
- Ah oui? Tu veux que je t'apporte un petit déjeuner demain?

Finalement, c'est la directrice qui est venue m'ouvrir la porte avec son double. Un grand moment de solitude...

samedi 10 mai 2008

Improvisation libre.
Durée: Aussi longtemps que Il le voudra.
Catégorie: Exercice trilingue, Français, Anglais et Allemand.
Thème: Présentation officielle au futur ex-collègue.

Tout a bien été jusqu'au dessert. J'étais tout sourire, mimant très bien la parfaite compréhension de tout ce qui se disait autour de la table, rigolant aux blagues dans les trois langues.
C'est la crème brûlée qui a fait craquer le masque. Ou plutôt, l'absence de crème brûlée. Lorsque la serveuse m'a dit qu'elle était désolée, mais que la réfrigération posait problème et que ce dessert-tant-attendu, cette promesse-qui-m'avait-fait-tenir-tout-le-repas, n'était pas disponible.

Alors je lui ai dit de se mettre où je pense son café au lait, j'ai sauté sur la table pour hurler que je le savais bien, qu'à Laval il était impossible d'avoir un minimum de qualité de vie, et j'ai mis mes mains sur mes oreilles le temps de foncer jusqu'à la porte en chantant la compagnie créole.

Enfin, je l'aurais fait si Il n'avait pas senti venir le danger et ne m'avait pas proposé une crème brûlée dans mon restaurant favori à la fin de la soirée. Cet homme a un sixième sens.

dimanche 4 mai 2008

A. a dit:
Habillez-vous bien, c'est la propriétaire qui a le contrôle du chauffage et elle a décidé qu'à partir du premier mai ce n'était plus nécessaire.

Nous sommes arrivés une demi-heure plus tard, vêtus de nos pantalons de neige, lui de sa tuque informe et moi de celle rappelant un lapin, foulard et gants de mise.
Bon, le chemin de l'aller a été ponctué de quelques humiliations, mais son regard en ouvrant la porte valait bien cet effort...

jeudi 1 mai 2008

Je te cherche, mais tu n'es pas là.
Ni dans la foule, puisque je ne connais pas l'odeur que tu portes aujourd'hui.
Ni dans les mots...
Me cherches-tu aussi?

dimanche 27 avril 2008

Une heure de badminton plus tard, je me suis écroulée sur le plancher du gymnase.
J'ai dit:
- Je suis une intello, moi, pas une sportive.
- Mens sana in corpore sano.

(J'aime tellement qu'il me parle en latin...)

- Oui et bien je m'en fous du corps, moi...
Il n'a pas répondu, mais les volants ont continué de pleuvoir...

mercredi 23 avril 2008

Je ne l'ai pas tout de suite aimée.
Il faut dire qu'avec un nom comme K., peu de gens l'auraient aimé tout de suite.
Mais il y avait dix-sept ans que je n'avais pas franchi la porte du service de maternité et j'avais oublié, j'ai l'esprit oublieur..., qu'on est facilement épris de ces petites choses qui ne portaient qu'un nom avant d'apparaitre, fripées et émerveillées.
Je ne l'ai pas tout de suite aimée.
Ça m'a pris... un gros quart de seconde.

dimanche 20 avril 2008

Il a dit:
C'est un caprice.
J'ai répliqué que ce n'était pas ça du tout, mais plutôt une rencontre, une belle rencontre, une rencontre folle, de celles qui donnent envie de tout foutre en l'air et d'accepter cette déraison, de l'amener à la maison.
Sur les marches de notre escalier, il m'a regardé caresser ce nouvel amour sans broncher.
- Tu te rends compte qu'on ne pourra jamais aller passer nos vacances en Afrique?

J'ai un cœur d'artichaut.

jeudi 27 mars 2008

Je perds encore...
Ça comment à être long.
J'ai envie de dire que c'est fini et que je ne joue plus.
Mais je n'y arrive pas.
On s'est fait une montagne de nos silences et puis tour à tour on a mis la musique à fond pour que l'autre comprenne bien que l'on ne voulait rien savoir.
Ça y était. On creusait les tranchées.
J'ai gagné.
Il a pris ses choses et il est parti.
Pour je ne sais où avec un billet de retour je ne sais quand.
Bizarre, j'ai l'impression d'avoir perdu...

lundi 24 mars 2008

Malgré le soleil, menteur, qui essaie de me faire croire qu'il fait chaud de l'autre côté de la fenêtre. Je sais, moi, que si je mets le gros orteil de l'autre côté de la porte il bleuira et puis il tombera. Pouf. Mort gelé pour cause d'intolérable désir de prendre l'air.
Alors je le garde au chaud.
Et je ne sortirai pas avant que les premiers bourgeons éclosent.

mercredi 19 mars 2008

Il y a des flocons qui sont tombés sur toi, Sarajevo, ça donne une certaine prestance à ton charme déjà certain, ça me rappelle à toi...
Tu ne le sais pas, mais je t'aime.
De mon continent.
De mes yeux qui ne t'ont jamais vu.
Ne reste sur mes mains que la poussière de tes ruines.
Et le silence de la neige qui tombe.
Il y a un nombre incalculables de moments dans une journée où je me dis " Je pourrais..."

"Je pourrais..."
- Foutre le camp avec une valise, quelques livres, un crayon...
- Dire " Je m'en fous un peu de vos conneries"
- Sauter sur un bureau et hurler
- Oublier de mettre le cadran
- Penser " Je pourrais..." et le faire.

Mais non. Pas tout de suite, pas sur ce ton, pas dans cette formulation...

samedi 15 mars 2008

Parcourir le chemin entre les oreillers pour retrouver ce petit bout de sens de l'humour oublié durant la nuit.
Revenir prendre le petit déjeuner à table en acceptant qu'Il lise le cahier des sports en premier et qu'Il laisse juste assez de place pour poser une assiette et une tasse de thé.
Terminer de manger de retourner dans le lit pour voir s'il ne resterait pas un bout de bonne volonté coincé sous les draps.

lundi 3 mars 2008

" Dans le ciel passe un météore...
Le jour se lève et compte les morts"

Sous l'écran, mes doigts s'emballent afin que des mots s'affichent, les uns à la suite des autres, sur une fausse page blanche en cristaux liquides. Il faudrait la faire imprimer pour qu'elle existe, mais les mots, eux, sont bien là. Poser, déposer les uns à la suite des autres.
En une suite de pages.
32 hier.
11 aujourd'hui.
Et demain?

lundi 25 février 2008

Du vin portugais bouchonné.
Des pâtes trop cuites.
De la sauce qui a collé.
Des corrections...

Et si on partait au Mexique?

dimanche 24 février 2008

Mettre de l'ordre dans sa vie comme dans une bibliothèque, choisir un rangement par collection, par grandeur, par ordre alphabétique ou pas couleur.
Ranger les trésors derrière pour que personne ne le sache, placer les livres-pas-tellement-orgueilleux un peu derrière ceux qui ont des égos. Respecter l'ordre. Placer les anciens amants derrière les boites multicolores, ranger les souvenirs par ordre d'intensité, d'odeur ou de couleur.
Ne pas sombrer.

samedi 16 février 2008

Je manquais de temps pour l'anniversaire à D.
J'ai ouvert un dictionnaire, griffonné quelques définitions sur des bouts de papier que j'ai ensuite découpés. En revenant du boulot, je me suis arrêtée pour acheter un bout de carton bleu et puis, dans le métro, entre les roses des élèves et la grosse dame d'à côté, j'ai fait du bricolage.
Quelques mots épars que je savais qu'il aimerait découvrir, quelques ampoules dessinée entre les ondulations.
Un texte parce qu'il faut bien.
Et voilà.
Je suis passée en vitesse à son appartement, j'ai glissé la carte sur l'oreiller et j'ai filé.

Le lendemain, son éclat de rire dans un courriel.
Merci, il a dit.

Goémonier. n.m.
Récolteur de goémon.

vendredi 15 février 2008

Apprivoiser la solitude.
Ces moments de veille où la soirée s'étire et où l'appétit grignote l'intérieur de mon ventre.
Préparer l'attente en se composant des choses à faire, des collation de survie.
Attendre.
Et puis entendre le grincement des escaliers.
Voir les oreilles du chat se dresser.
Sentir dans le corps le petit frisson quotidien.
Et l'embrasser.
Pour la bienvenue, pour lui faire sentir la faim et pour le plaisir.
Simplement.

dimanche 10 février 2008

Dimanche blanc bouteille de l'autre côté de la vitre.
Ici, qu'hésitations et premiers pas douteux.
Des il faudrait à la pelle assis un peu partout dans le bureau, mais pas d'envies.

samedi 2 février 2008

Faire de la poésie avec une réflexion de cinq pages sur un thème barbant et imposé.

Ne pas paniquer.
Glisser ici et là des termes comme élucubration et tempête.
Laisser des blancs où il ne faut pas.
Recourir à des citations de mots cousins pour faire miroir.
Faire trop de paragraphes pour pas assez de mots.

Espérer.

vendredi 1 février 2008

J'ai dit:
Je suis trop petite. On pourrait leur dire que j'ai attrapé la Tourista imaginaire parce que A. est au Cambodge et qu'elle m'envoie des mauvaises ondes et que c'est très contagieux? Ou bien que je suis tellement une fée du logis parfaite que je suis occupée à faire sécher les draps avec mon souffle? Ou encore que je suis allergique à l'air de l'est de Montréal et que je ne peux me rendre, malgré toute ma bonne volonté ?

Il a été intraitable.

mardi 22 janvier 2008

Je leur ai dit:

Je n'avais pas confiance en vous. Je ne vous en croyais pas capable et j'ai même pensé annuler l'activité avant même de commencer. Mais je me suis trompée. Vous avez été parfaits. Et c'est pour ça que je continue, chaque jour, à me casser la tête pour mettre de la poésie dans votre vie.

Merci.

dimanche 20 janvier 2008

Immobilier alors.

Mettre des cordes à linge partout dans le corridor, comme des fils de téléphone reliant on bureau au sien, à la cuisine, au salon, à la chambre à sommeil.

Sur les cordes, des photos d'ailleurs, de bonheurs et, surtout, d'instants-à-ne-pas-oublier.

samedi 19 janvier 2008

Envie de m'accrocher sur une corde à linge,
de me sus"pendre" par les épaules et d'attendre que la brise soit assez forte pour que je fasse un tour complet.

mercredi 16 janvier 2008

J'ai brisé la photocopieuse.
Je voulais quelques copies pour la récupération, rien de bien compliqué, seulement un paquet de feuilles un peu difformes, recto-verso, broché-pour emporter. Et les quatre premières ont été parfaits mais...
Beep.
La machine m'a appelée. Sur l'écran il y avait un petit dessin pour indiquer comment la réparer. J'ai regardé le dessin. La machine. Le dessin. La machine.
Et je me suis enfuie. Vite, vite. Sans le dire à personne. Sans suivre la procédure qui implique de téléphoner à la responsable et de lui expliquer le problème. J'ai mis l'oreille à la porte pour m'assurer qu'il ne venait personne dans le corridor et puis zou! j'ai filé jusqu'à mon bureau.
Je suis lâche.

mardi 15 janvier 2008

Une demi-heure avant le chant du réveil, c'est le chat qui sent l'appel et échauffe ses cordes vocales.
J'ouvre un oeil, la tête collée contre le dos de. J'attends. Encore un miaulement. Ce n'est pas un échauffement, c'est un exercice d'endurance. Je serre un peu ma main sur son ventre. Est-il réveillé? J'attends en laissant mes oreilles s'endurcir. Peut-être a-t-il mis des bouchons avant de dormir? Je laisse ma main remonter le long de son torse et glisser jusqu'à l'oreille. Le tympan est libre.
- J'ai compris.
Je relâche la pression de mon corps, il se lève, s'arme de la bouteille d'eau. La course sera longue à travers l'appartement. D'ailleurs je crois que le chat miaule juste pour cela. Le voir courir presque nu, encore endormi, en criant qu'il va le noyer, encore trop pâteux pour avoir un tir précis.
Enfouie sous les couvertures, je pense que la vie est belle.

lundi 14 janvier 2008

Il y a eu un long silence puis il l'a murmuré.
Sans bouger la moindre parcelle de mon corps, je l'ai giflé. Pour tout ce temps où j'avais, quelque part au fond de la tête ou du coeur, peu importe, espéré. Pour ces mois où la distance avait amenuisé l'envie. Pour ce retour qui avait fait presque basculer le navire. Parce que le dire à ce moment là c'était à la fois trop tard et trop dangereux.
J'ai fait semblant de ne pas comprendre, je suis retournée de mon côté du divan et j'ai recommencé à avoir une vie normale.

lundi 17 décembre 2007

Lundi soir
Buté contre un mur ouvert
La fenêtre trop large
L'envie frustrée
Par un corps qui s'échappe
La neige n'aura donc profité qu'aux voitures?

samedi 8 décembre 2007

Une fin de soirée la queue entre les jambes, les mots pris en travers de la gorge.
La désagréable impression d'être passée du côté des adultes ennuyants, de ceux qui jouent entre grands et qui disent aux petits de faire des dessins.

jeudi 6 décembre 2007

Les jours coulent sous la neige, me laissant un peu amorphe, comme endormie sous une énorme couette blanche.
Quelques deux semaines et ce sera les vacances...

samedi 24 novembre 2007

Les journées comme aujourd'hui n'arrivent pas souvent.
C'est le sentiment de malaise dans tout le corps qui est annonciateur. Comme le lendemain d'une fête terrifiante, le coeur qui ballote doucement, la tête qui chavire aux mouvements rapides.
Un sentiment de malaise causé par aucune fête.
Juste l'envie de tout foutre en l'air.
Des journées où même si le monde est parfait, il enferme. Il referme. Il écrase.
Des journées où j'ai envie de lui crier de s'enfuir le plus loin possible pendant vingt-quatre heures parce que je pourrais avouer des choses horribles qui ne se sont peut-être produites qu'en rêve, lancer des assiettes, faire mes valises ou les siennes.

Aujourd'hui est une journée comme cela. La tête dans la musique, j'attends son retour.

jeudi 22 novembre 2007

Peut-être parce que les gens heureux n'ont pas d'histoire.

Ou peut-être parce que mon histoire manque de temps en enfilant les vingt-quatre heures sans s'en rendre compte.

Peut-être aussi parce que les mots me font peur.

Encore.

samedi 29 septembre 2007

L'automne se referme comme une douce couette sur ma solitude. Mon chat orange joue avec les derniers rayons du soleil alors que les mots courrent de mes pensées à mes doigts. Légère odeur d'oignons grillés venant de la porte arrière.

Sous les feuilles mortes, l'Inspiration.

mercredi 26 septembre 2007

Faire de l'insomnie un soir de semaine.

Regarder la pluie tomber de l'autre côté de la vitre, bien installée dans la chaise berçante en osier. Compter les jours. Les nuits qui resteront vides, encore. Dix.
Mariage.

La mariée était vêtue de rouge, le marié d'une paire de jeans. La cérémonie n'a duré que dix minutes, les bagues échangées ne vont pas ensemble, il y a eu beaucoup de rires, du champagne et des souvenirs.

Ce que je les aime mes amis...

mercredi 19 septembre 2007

Il a dit:
Je suis tombé sur cette chanson par hasard, j'ai envie de te la faire entendre, qu'elle t'enveloppe de ses bras comme j'aimerais le faire des miens.

" Je m'imagine encore sur la terre au jour de l'an deux mille cinquante..."

Et je ne lui ai pas dit, mais moi aussi.

mardi 18 septembre 2007

Alors que tout parait si simple, voilà que le temps de quelques semaines, l'on se retrouve de nouveau seule dans la tourmente.
Terminées ses attaches de nuit où contre les cauchemars il y a le corps de l'autre qui protège.
Il faut réapprendre à se calmer seule.
À trouver ses propres solutions, le soir venu, pour affronter demain.

Alors que tout parait si simple, voilà que sans l'autre il faut orchestrer le départ. Je n'ai jamais été musicienne.

vendredi 14 septembre 2007

" Je les entends toujours, qui m'appellent... "

Ils sont deux fois trente-six. Soixante-douze nouvelles paires d'yeux à découvrir, à émerveiller, à emmener là ou la grammaire n'est pas une activité ennuyante.

dimanche 9 septembre 2007

Silence radio.
Grand écart sur le plancher du salon entre paresse et à faire.
Les mots se heurtent aux murs de mon crâne. Ne sort pas qui veut.
Et pourtant...
La vie coule.

samedi 25 août 2007

Apprendre la patience à coup de rebuffades.
Mettre le pied dans l'engrenage et sentir que tout le reste suit, boum.

Entrer dans le monde des grands.

dimanche 19 août 2007

Samedi nuit. Quelques parcelles de désirs enroulées dans un bout de drap.

vendredi 17 août 2007

Préparer un souper romantique surprise.
Aller acheter du vin, rouge de préférence et avec une jolie étiquette.
Remettre l'épicerie à plus tard.
Mettre ses plus jolis sous-vêtements.
Ajuster sa plus belle petite robe.
Remettre l'épicerie à plus tard.
Appeler copain pour vérifier l'heure à laquelle il termine.


Vider la bouteille de vin toute seule.

jeudi 16 août 2007

Se sentir si vulnérable, assise sur cette chaise au dossier de cuir.
N'avoir plus entre les mains que l'espoir, la presque confiance...
L'absence de confiance.
La peur.

Samson avait raison.

dimanche 12 août 2007

Samedi nuit, je cherche le désir sur mon bout d'oreiller.

mercredi 8 août 2007

Rita faisait un drôle de bruit depuis quelques jours.
J'ai commencé par faire semblant de rien, puis j'ai pratiqué l'ignorance intentionnelle avant de simplement mettre la musique dans le tapis.
Mais je n'y pouvais rien, l'anxiété grimpait...

Alors j'ai essayé de faire pitié et de convaincre A. d'amener la malade au garage, mais ses horaires impossibles ainsi que sa forte propension à me pousser dans le vide lui ont permis de résister. Il m'a assuré que "son" garagiste était un gentilhomme et que je n'avais pas à être inquiète.

J’ai résisté encore deux jours mais…Tic.Tic.Tic.

J'avais l'impression d'être assise sur une bombe.

Alors ce matin j'ai pris mon courage à quatre mains et je me suis pointée, terrorisée, au garage du coin.
-Bonjour ma belle !

Il m'a fait bougé ma voiture et m’a amené faire un tour afin de démystifier le bruit. Ce n’est qu’une fois assise sur le siège du passager que je me suis aperçu que le tic régulier provenait de la boite à gants. Quelques disques qui s’entrechoquent…

Le garagiste a en effet été très galant. Il m’a expliqué ce que je devais vérifier avant de m’inquiéter et il n’a pas fait allusion à la boite à gants.

Rouge pivoine, je l’ai remercié et, dignement, j’ai repris la route.

*rire* Honte…

samedi 4 août 2007

Elle m'a regardé bien droit dans les yeux et elle m'a dit:

"Tu n'en trouveras pas deux comme lui. Regarde, juste hier, J. qui t'appelle à deux heures du matin parce qu'il s'endort sur la route et qu'il veut que tu le tiennes éveillé et puis Monsieur M à neuf heures du matin qui t'entraine prendre un déjeuner. Et lui? Tout sourire, il te dit à plus tard et il sera encore là quand tu reviendras. Prends en soin."

jeudi 2 août 2007

Jeudi nuit.
Le temps s'égrène comme les questions dans ma tête. Est-ce que je prends la bonne décision?

mardi 31 juillet 2007

J'ai dit:
Prends ton lundi de congé, amenons quelques bonnes idées et plusieurs besoins d'air.

Nous sommes partis samedi matin, réveillés de force par le cadran et presqu'encore endormis sur la 40. Nous avons mis le cap vers l'inconnu, un vieux journal comme passe-temps et une minuscule glacière comme unique soutient. Quelques pleins plus tard nous sommes arrivés au milieu de nulle part, là où la chambe louée à la dernière minute s'est révélée être une catastrophe amusante. Nous n'avons pas trop réfléchi avant de faire l'amour et de rêvasser le chemin du retour. S'il nous avait fallu 8 heures pour se rendre à destination, il nous en restait 48 pour revenir...

jeudi 26 juillet 2007

Quand il fait chaud, mon chat trouve refuge dans la bibliothèque.
Il se fraie un chemin entre les folios et l'encyclopédie ou encore il envoie Jeanne, la plante verte, au plancher afin de s'étendre en roi et maitre sur le dessus de l'étagère.
Quand il fait chaud, mon chat devient intello.

mercredi 25 juillet 2007

Un autre vingt-quatre poses de perdu.
Clic. Clic.
Je me souviens du haut du pont, d'avoir sentie sous moi cette rivière qui me porte depuis mon enfance et puis...

Un bruit de frein, de la fumée, des gestes saccadés, une panique au ventre.

Cette fois ci il n'y a pas eu d'hôpital, de blessures, de convalescence. Juste une dame descendue de sa voiture pour me demander ce qui s'était passé.

Je ne sais pas, j'ai dit. Parfois, je perds des vingt-quatre poses. Et ça me terrifie.

dimanche 22 juillet 2007

Ça y est.
J'ai dépassé le seuil de la malchance et c'est devenu une malédiction.
Qui a perdu en finale de la coupe du monde des moins de vingt ans?
Les Tchèques puisque je les aime du plus profond de mon coeur et que, soyons sérieux, un joueur argentin du nom de Mercado ce n'est pas sérieux.
Je déparle.

N'empêche qu'ils ont dû se mettre à deux pour m'empêcher d'aller lancer des tomates au cortège de la victoire qui descendait sur la rue juste à côté du parc où je faisais un pique-nique pour oublier la défaite...
Nazdravi...

mardi 17 juillet 2007

Je t'ai vu descendre les escaliers avec tous tes sacs et j'ai senti mes doigts se lancer à ta poursuite. Mais je les ai retenu.

Pas cette fois.

Il y a trop de pièces de casse-tête qui volent dans ma tête. Trop d'élans de passion qui oublient de me jeter dans tes bras. Trop de mais et de si.

Quand je suis rentrée dans l'appartement, Paranthèse s'est mis à miauler. J'ai dit:

Moi aussi, je m'ennuie déjà.

lundi 16 juillet 2007

J'ai dit:

Tu dis que tu ne veux pas aller dormir chez toi pour une simple question de logistique?

Il m'a répondu, dans le noir:

Non. J'ai dit que logistiquement c'est compliqué de remballer toutes mes choses pour pouvoir te laisser faire l'étoile un seul soir par semaine dans ton lit. Mais ce que je pense, c'est que j'adore me réveiller le matin et te voir, toi, tout emfriponnée, me souhaiter bonne journée.

dimanche 15 juillet 2007

Je prends toujours pour ceux qui perdent. Ce n'est pas voulu, c'est inné. Je regarde le nom de équipes, je choisis le plus joli et je perds.
Alors quand l'imbécile assis à côté de moi s'est mis à m'expliquer le pourcentage de chance des équipes, je me suis retenue pour ne pas lui crier que je m'en foutais, moi, du pourcentage, puisque je savais déjà qui allait perdre.
Le Nigéria.
Et voilà.
Quatre-zéro même.

Mais j'ai eu beaucoup de plaisir. Beaucoup. Je n'aurais pas cru qu'il y avait autant de Chiliens à Montréal.

Et dire que je déteste les foules...

vendredi 13 juillet 2007

Quand je suis arrivée, elle m'a accueillie comme une intruse.
Levant son nez, elle a dédaigné me demandé qui j'étais avant de pousser un soupir.
Encore une autre nouvelle.
Elle m'a entrainée dans quelques rayons, empilant à chaque fois des bouquins immenses sur mes bras.
- Voilà, je crois que vous avez tout ce qui est obligatoire.
J'étais un peu découragée. Alors que je prévoyais entrainer les élèves vers des trucs fantastiques, je me ramassais à être aussi ligotée qu'eux. Des romans classiques c'est bien beau, mais s'il n'y a que ça au programme, c'est un peu rébarbatif...
- Et des bandes-dessinées, vous en avez?
Il y a eu comme un lueur dans son regard mais j'ai préféré ne pas y croire. La bilbiothécaire m'a amenée vers un autre rayon, celui-là tout au fond.
- Quel genre de bd voulez-vous?
Et là, miracle. Nous avons échangé des noms, des suggestions et des idées de grandeur et la pile de livres que j'avais déposée sur le coin d'une table n'avait soudainement plus d'importance. Quand je suis ressortie, j'avais une complice, une invitation pour aller visiter une librairie spécialisée et un soulagement dans la tête. Finalement, l'année allait être stimulante...

mercredi 11 juillet 2007

Chevelure.
Ou l'art de détester les coiffeuses.
Trois jours et trois têtes différentes, des heures passées sur des chaises et des appréhensions plein le ventre. Nous sommes mercredi, dans deux heures je passerai de nouveau au scalpel.

lundi 9 juillet 2007

Rapport obsessionnel au temps.

Le temps court, le temps mange l'univers, le temps s'étire.

Je collectionne les horloges en avance, les écrans en retard. Tout est une question de minutes qui se renvoient la balle. Pas de montre. Non. Il faut oublier le temps, un peu.

Quelle heure est-il?

vendredi 6 juillet 2007

Derrière une fenêtre de l'immeuble d'en face, un jeune garçon joue à la guerre avec une reproduction de voilier. Il lui a troué une aile, a fracassé son mat contre la vitre avec un sourire triomphant puis... Panique dans son regard. Et maman, elle va dire quoi?

Derrière ma fenêtre, le calme d'une matinée ensoleillée.

mardi 3 juillet 2007

On a fait une crise au milieu de la rue. On s'est presque laissés tellement on ne savait plus que dire pour s'empêcher de hurler.

On s'est fait quelques reproches, on a pesté contre les efforts à faire, on a oublier les montagnes de promesses.

On est rentrés chacun de notre côté. Moi plus tard, par mille détours dans ma tête comme sous mes pieds. J'ai pris des ruelles pour lui dire de partir, des rues pour me convaincre d'essayer encore.

Quand je suis rentrée, il m'écrivait. Nous n'avons pas dit grand chose, on a tenu le divan comme un bouée et, lentement, on a oublié de s'énerver.

jeudi 28 juin 2007

J'ai dit à A:

Dès que tu arrives, on va au restaurant.

J'ai feuilleté des guides et j'ai fait mon choix. Je ne lui ai rien dit. Il a dû deviner la station de métro, et puis la direction à prendre dans la rue. Je lui ai seulement dit:

C'est la deuxième meilleure sangria en ville.

Il a cherché longtemps et a fini par trouver. Sur la terrasse, nous avons assis notre fatigue et nous avons mangé nos confidences.

lundi 25 juin 2007

Sur le balcon, sans préambules, elle a dit:

"L. et moi, on se marie. Veux-tu être mon témoin ?"

jeudi 21 juin 2007

Une souris dans un éléphant.
Une grenouille dans une théière.
Une salle de cinéma noire comme un réfrigérateur fermé.
Un baiser.

Oh lala... La Galère !

lundi 18 juin 2007

Un inconnu m'a donné rendez-vous au restaurant O'Noir.
Nous avions avertis le personnel que nous ne voulions pas nous croiser et nous avons décalé nos arrivées.
Nous nous sommes salués en aveugles.
Durant une heure trente, il n'y a eu que nos voix qui se touchaient dans l'espace, qui qualifiaient l'autre, qui repéraient les ouvertures et les limites.
Et puis les colis ont été échangés.
Une toile de mon côté, un paquet du sien.
Nous nous sommes dit aurevoir en aveugles.

Dans la rue, j'ai ouvert le paquet qui ne devait contenir que le paiement de la toile. Au milieu d'un tissus, un exemplaire unique du Petit Prince illustré d'aquarelles...
J'aurais voulu avoir des yeux.
Tic. Tac. Tic. Tac. Tic. Tac. Tic. Tac.

Boum.

Vingt-deux.

dimanche 17 juin 2007

Un spectacle de cirque aux allures de fresque.
Comment des corps peuvent-il se plier autant?

vendredi 15 juin 2007

Dans les bureaux, l'importance se mesure à la hauteur des talons.

Les commis intermédiaires portent des talons silencieux, de différentes grandeurs selon le poste. Les commis senior ont des talons très bruyants qui doivent faire au moins cinq centimètres, pour la crédibilité.
La grande boss, elle, puisqu'elle n'a rien à prouver, porte des sandales confortables, de cuir verni.

Et moi?
Je n'en ai rien à faire de ma crédibilité. Je porte des gougounes vert fluo...

jeudi 14 juin 2007

Dans le métro, j'ai mis une affiche sur le vitre au-dessus de ma tête.

*Bonjour, je descends à Jarry.
Réveillez-moi à Jean-Talon s'il-vous-plait*

C'est plus sécuritaire...

mercredi 13 juin 2007

Plein de minutes passées dans le transport à commun à imaginer la vie des gens.
Depuis mon premier boulot on dirait que j'ai une tendance naturelle et légèrement autodestructrice à aller vers tout ce qui est le plus loin possible. Une heure de route? Pas assez...

La prochaine fois ce sera quoi, la Gaspésie?

mardi 12 juin 2007

Et voilà, je suis taggé. Prise au piège.
Dois-je réécrire les règlements?
Disons juste que parmis les sept personnes à qui Lilas a renvoyé la balle, il y avait moi...

Sept choses?

...Hum

*Oh lala, ce que c'est difficile...*

Je ne réponds jamais aux chaines de lettres, sauf à celles que m'envoie A. Quand elles viennent d'elle, je m'assure de la lui renvoyer en ajoutant parfois deux ou trois adresses fictives, question d'avoir l'air crédible.

Une fois, tranchedecitrouille@qqch m'a répondu après que je lui ai envoyé une chaine de lettre portant sur la sauvegarde des forêts (Ou était-ce des bélugas?). Nous avons échangé quelques courriels plutôt amusants et nous avons ensuite décidé de nous rencontrer...

Lorsque je me retrouve au milieu d'un groupe de nouvelles personnes, je mets ma cape d'invisibilité, je chantonne des chansons dans ma tête et je cherche le moyen le plus sûr de m'échapper.

Il y a quelques années, mes amis étant tous en couple, j'invitais un inconnu différent à chaque souper que nous organisions. Il y a eu des réussites, mais aussi des fiasco...

Ça fait trois ans que je suis les cours de mon bacc avec les 60 mêmes personnes. 5 connaissent mon nom, les autres parlent de moi comme la fille dans le fond dans le coin qui dessine.

Mes fleurs préférées sont les marguerites. J'ai presque de la peine quand je reçois des roses...

Plusieurs villes du monde sont associées à des hommes. M. pour Orléans, D. ( et T. aussi...) pour Paris, autre D. pour Prague, S. pour Vienne, A. pour Louvain-la-neuve, P. pour Londres...

Comme je suis rarement les règlements. Je ne taggerai donc personne, mais j'avoue que j'ai eu un malin plaisir à écrire tout cela...
Merci Lilas.

dimanche 10 juin 2007

Je suis malade.
Une grippe d'hiver, la deuxième en moins d'un mois, en plein mois de juin.
Sur la piste, les voitures luttent aprement.
Dans mon lit, je regrette mon week-end à la campagne.

mercredi 6 juin 2007

Ce matin, angle St-Denis et Mont-Royal, les plumes tombaient comme des flocons de neige. Peut-être que quelqu'un, quelque part, faisait une bataille d'oreillers près d'une fenêtre...

mardi 5 juin 2007

J'ai joui dans une allée du Jean Coutu.
Mais non, pas littéralement...
C'est juste qu'il y avait ce type qui est passé à côté de moi avec cette odeur...
Ouf.
Ça a duré deux secondes.
C'était meilleur que du chocolat.

lundi 4 juin 2007

Quand tu entres, tu ne prononces pas un mot en me tendant le bouquet de fleurs. D'ailleurs, tu ne me regardes même pas. Moi, je prends les fleurs et je vais à la cuisine pour les mettre dans un vase. Tu claques une première porte. Peut-être celle de l'entrée laissée ouverte. Je hausse les épaules. On se croise dans le corridor mais tes yeux sont fixés droit devant. Ta peau frémit quand mes doigts effleurent ton bras. Tu te dégages et je lève les yeux au ciel. Quand j'enlève mon collier devant le miroir de la chambre, je t'entends claquer les portes des armoires. Je retire ma camisole et mes jeans et, en sous-vêtements, je retourne à la cuisine pour t'enlever ce foutu sac de croustilles des mains. Tu ne résistes pas parce que tu sais. Je vérifie la température du four, je regarde l'heure. Tu t'es posté devant la fenêtre et je hausse de nouveau les épaules. Je retourne àla chambre pour enfiler ma robe bleue. Je sais que tout à l'heure tu seras tout sourire et que, même si je lui jurais, ma mère ne pourrait pas croire que tu me boudes à toutes les fois pendant presque une journée quand je l'invite à souper. Mais je ne lui dirai pas, et tu le sais. je claque la porte de la chambre. Sale hypocrite.

vendredi 1 juin 2007

On se serait cru dans Les douze travaux d'Astérix.
En fait je venait pour passer un test médical pré-emploi. Il d'abord fallu que je trouve l'ascenceur, puis que je monte au 6e avant de trouver le local perdu dans le couloir 6A. Le 6345. Puis j'ai donné ma carte d'assurance maladie et, au bout d'un temps tout relatif, on m'a donné un questionnaire à remplir. Le genre de questionnaire qu'avec ma mémoire en forme de fromage suisse, j'ai beaucoup de difficultés à remplir.
- Avez-vous déjà eu une sinusite? Oui, ça m'est arrivé souvent enfant. Quelle année et à combien de reprise? Quoi?

- Nom, adresse, numéro de téléphone et personne responsable de votre pharmacie. Hum... Le responsable, ça doit être Jean Coutu?

- Et ainsi de suite...

Puis, une fois le questionnaire rempli, la petite dame qui me l'avait donné est disparue dans un corridor avec mes feuilles et une autre gentille personne est venue me chercher pour réviser mes réponses.

- En quelle année la sinusite?
- Je n'en ai aucune idée. J'étais petite, c'est tout ce dont je me souviens avec ma mémoire.
- Qu'est-ce qu'elle a votre mémoire?
- Eh bien elle n'est pas très coopérative suite à un accident.
- Un accident? L'avez-vous mentionné dans le questionnaire?
Eh merde...

Après une interminable révision, elle me reconduisait à la porte quand j'ai eu la mauvaise idée de demander mon chemin pour rentrer chez moi. Elle m'a expliqué qu'elle prenait l'autobus et qu'elle ne savait donc pas, mais come j'allais lui dire que ce n'était pas grave, elle a insisté pour questionner une collègue. Nous sommes sortis du corridor 6A pour descendre un étage et trouver la porte 5342. Le chemin? La dame ne savait pas. Comme j'allais dire que j'allais me débrouiller, les deux gentilles personnes présentes ont convenu qu'il fallait aller voir X. Elles sont parties vers le 3e étage, couloir 3B, porte 3145. Et là, miracle... Il n'y avait personne. Alors qu'elles s'obstinaient sur qui aller voir, j'ai lancé un aurevoir rapide, un merci beaucoup mais ça va aller et je me suis glissée dans les portes de l'ascenceur qui se refermaient.

Le gars devant moi a dû me prendre pour une folle quand des larmes se sont mises à couler tellement je riais...