lundi 8 décembre 2008
lundi 24 novembre 2008
Un sourire qui se veut vrai, mais qui reste à la limite de l'arrogance et du mystère.
Je me rappelle tes lèvres.
On ne s'embrassait pas beaucoup, tu goutais le savon et je préférais tes mains sur ma peau nue.
Combien de temps déjà que j'ai changé de numéro de téléphone sans t'avertir?
samedi 22 novembre 2008
dimanche 16 novembre 2008
Un regard en coin qui semblait dire: Il était temps. Plus que 7 mois et 12 jours avant le jour J, les cocos.
Ce fut un remue-ménage terrifiant. Il enlevait ses livres que je remplaçait par les miens et vice-versa. Nos bureaux dansaient le long des murs le temps de se trouver une place appropriée et, bien loin cachée sous mes sourires et mes niaiseries, la peur que la cohabitation, la véritable cohabitation de nos espaces bureaux, soit fatale.
Mais vingt-quatre heures plus tard, aucune bombe de larguée. C'est bon signe, non?
dimanche 9 novembre 2008
samedi 8 novembre 2008
mercredi 8 octobre 2008
L'hésitation, la toute petite, lorsque mon corps vient se loger contre le tien.
L'entends-tu?
Cette musique qui accompagne mes pas et qui n'est pas la tienne? Je ne sais pas, parfois tes yeux et tes oreilles me semblent absents quand je te hurle qu'il faudrait que tu me tendes la main, maintenant.
Impérativement.
lundi 6 octobre 2008
dimanche 5 octobre 2008
Les bulles? quelles bulles?
-Celles derrière l'oreille...
Celles que je ne vois jamais, mais qui s'y sont posées un matin de février, un matin froid je me rappelle. Je n'ai presque rien senti. Juste de l'encre ancrée sous la peau.
- C'est le champagne dans ma tête
Et tellement plein d'autres choses que je ne saurais dire...
samedi 4 octobre 2008
lundi 29 septembre 2008
dimanche 28 septembre 2008
Elle rayonne, parle de torrero et de flamenco entendu dans des caves sinistres avec des inconnus rencontrés au hasard.
Entre les bouchées, des effluves de tapas, des souvenirs échappés puis repris dans nos oreilles. Et un dimanche qui coule et oublie que demain, demain, c'est lundi.
Lundi à Montréal, loin, si loin de Barcelone et en même temps si près...
samedi 27 septembre 2008
Ton odeur...
Ce qu'il me reste de toi avec les quelques souvenirs empilés de ton lit à la couette si douillette, de tes chemises oranges, des fausses portes sur les murs de ton corridor, du jazz que tu me faisais écouter pour me faire rire ou pleurer, selon tes humeurs.
De notre dernière balade en voiture, celle pendant laquelle on s'est lancé plusieurs méchancetés, où tu m'as dit aurevoir sans que j'aie la force de retenir la porte ou encore de te dire adieu.
Et ton odeur...
Qu'il m'est déjà arrivé de suivre dans une foule, de chercher dans des rayons et des rayons de parfum. Mais tu ne te cachais pas là.
Je voulais te le dire parce que ton odeur, après l'avoir gardée près de moi quelques jours, je l'ai offerte à quelqu'un d'autre. Peut-être pour ne plus avoir ce creux au fond du ventre, peut-être parce qu'en soi elle est merveilleuse.
Ton odeur ne t'appartient plus. Ou presque...
jeudi 11 septembre 2008
Presque un geste machinal, sauf que dans ma brume du matin je n'ai pas seulement appuyé sur le petit bouton magique du délai, j'ai éteint la machine.
Il faut remercier la vessie de l'homme qui l'a empêché de se rendormir.
Il a collé son corps contre le mien et, même si j'ai inconsciemment tout fait pour ne pas l'entendre, il a dit:
- Dis donc, tes élèves, ils t'attendent pour quelle heure?
Merde.
lundi 8 septembre 2008
17h, Mont-Royal, tu me sautes au cou, je t'offre une fleur, nous nous assoyons en indiens et faisons des ahuuuum pendant 45 minutes?
C'était 4-2 Federer.
J'ai répondu:
Fais gaffe, je suis lourde.
5-2 Federer.
Il a ajouté:
Tu as atteint le cent livres?
Deux balles de manche.
J'ai rigolé devant mon écran. Les hommes ne connaissent décidément rien aux filles.
Un set à zéro.
mercredi 20 août 2008
lundi 14 juillet 2008
mercredi 18 juin 2008
Mais non.
Il faut que je m'y fasse, mon anniversaire est une journée comme les autres. Et il y a cette petite déception qui éclate...
samedi 31 mai 2008
mercredi 21 mai 2008
On organise une course entre les chats. Si l'agent orange gagne, je ferai la vaisselle. Si c'est mini-chose, ce sera toi.
J'ai accepté et nous avons passé les dossards aux chats avant de les installer à la ligne de départ.
Au coup de sifflet, l'agent orange était trop occupé à se faire beau pour songer à partir et mini-chose a eu tellement peur qu'elle a dédaigné le parcours proposé pour filer sous le lit.
Résultat: La vaisselle traine toujours...
lundi 19 mai 2008
Il faisait plus froid que prévu, nous grelottions presque à l'ombre.
Nous n'avons trouvé qu'un frisbee rouge marqué de la feuille d'érable pour accompagner une réplique de ballon de football un peu trop mou pour être pris au sérieux.
Et il y avait ces cousines sorties de nulle part, un peu trop Françaises et un peu trop chiantes.
Mais...
C'était le premier pique-nique officiel de l'année. Et pour les fous rire, pour D qui jonglait avec les baguettes, pour le chocolat mangé en entrée, pour les quelques rayons de soleil qui ont osé nous effleurer et pour Il qui a promis a nos voisins du champagne si le minuscule ballon de football qu'Il lançait dans tous les sens atteignait leur nappe.
Pour tout ça, c'était terriblement réussi.
samedi 17 mai 2008
mardi 13 mai 2008
Quelle question !
- Oui, je veux !!!
Il m'a regardé et m'a dit le plus sérieusement du monde qu'il était plus poli de dire "Oui, j'aimerais ça."
J'ai répliqué:
- Oui, bien sûr, et quand le prêtre va dire Mademoiselle voulez-vous prendre Il pour époux, je devrai aussi lui dire Oui, j'aimerais ça?
lundi 12 mai 2008
J'ai dit au revoir à ma collègue, lui demandant de refermer la porte du bureau derrière elle pour me défiler des suppléances. J'avais quinze minutes avant de quitter pour mon rendez-vous avec N. J'ai ramassé les travaux, rempli quelques rapports et puis j'ai ramassé les choses et tourné la poignée... Dans le vide.
Ma collègue avait eu l'idée ingénieuse de fermer le loquet. Celui qui ne s'ouvre pas de l'intérieur.
Avant de paniquer et de courir pleurer sous mon bureau, j'ai appelé celle qui j'appelle à chaque fois que je m'engueule avec le photocopieur.
- Je suis embarrée dans mon bureau.
- Ah oui? Tu veux que je t'apporte un petit déjeuner demain?
Finalement, c'est la directrice qui est venue m'ouvrir la porte avec son double. Un grand moment de solitude...
samedi 10 mai 2008
Durée: Aussi longtemps que Il le voudra.
Catégorie: Exercice trilingue, Français, Anglais et Allemand.
Thème: Présentation officielle au futur ex-collègue.
Tout a bien été jusqu'au dessert. J'étais tout sourire, mimant très bien la parfaite compréhension de tout ce qui se disait autour de la table, rigolant aux blagues dans les trois langues.
C'est la crème brûlée qui a fait craquer le masque. Ou plutôt, l'absence de crème brûlée. Lorsque la serveuse m'a dit qu'elle était désolée, mais que la réfrigération posait problème et que ce dessert-tant-attendu, cette promesse-qui-m'avait-fait-tenir-tout-le-repas, n'était pas disponible.
Alors je lui ai dit de se mettre où je pense son café au lait, j'ai sauté sur la table pour hurler que je le savais bien, qu'à Laval il était impossible d'avoir un minimum de qualité de vie, et j'ai mis mes mains sur mes oreilles le temps de foncer jusqu'à la porte en chantant la compagnie créole.
Enfin, je l'aurais fait si Il n'avait pas senti venir le danger et ne m'avait pas proposé une crème brûlée dans mon restaurant favori à la fin de la soirée. Cet homme a un sixième sens.
dimanche 4 mai 2008
Habillez-vous bien, c'est la propriétaire qui a le contrôle du chauffage et elle a décidé qu'à partir du premier mai ce n'était plus nécessaire.
Nous sommes arrivés une demi-heure plus tard, vêtus de nos pantalons de neige, lui de sa tuque informe et moi de celle rappelant un lapin, foulard et gants de mise.
Bon, le chemin de l'aller a été ponctué de quelques humiliations, mais son regard en ouvrant la porte valait bien cet effort...
jeudi 1 mai 2008
dimanche 27 avril 2008
J'ai dit:
- Je suis une intello, moi, pas une sportive.
- Mens sana in corpore sano.
(J'aime tellement qu'il me parle en latin...)
- Oui et bien je m'en fous du corps, moi...
Il n'a pas répondu, mais les volants ont continué de pleuvoir...
mercredi 23 avril 2008
Il faut dire qu'avec un nom comme K., peu de gens l'auraient aimé tout de suite.
Mais il y avait dix-sept ans que je n'avais pas franchi la porte du service de maternité et j'avais oublié, j'ai l'esprit oublieur..., qu'on est facilement épris de ces petites choses qui ne portaient qu'un nom avant d'apparaitre, fripées et émerveillées.
Je ne l'ai pas tout de suite aimée.
Ça m'a pris... un gros quart de seconde.
dimanche 20 avril 2008
C'est un caprice.
J'ai répliqué que ce n'était pas ça du tout, mais plutôt une rencontre, une belle rencontre, une rencontre folle, de celles qui donnent envie de tout foutre en l'air et d'accepter cette déraison, de l'amener à la maison.
Sur les marches de notre escalier, il m'a regardé caresser ce nouvel amour sans broncher.
- Tu te rends compte qu'on ne pourra jamais aller passer nos vacances en Afrique?
J'ai un cœur d'artichaut.
jeudi 27 mars 2008
Ça y était. On creusait les tranchées.
J'ai gagné.
Il a pris ses choses et il est parti.
Pour je ne sais où avec un billet de retour je ne sais quand.
Bizarre, j'ai l'impression d'avoir perdu...
lundi 24 mars 2008
Alors je le garde au chaud.
Et je ne sortirai pas avant que les premiers bourgeons éclosent.
mercredi 19 mars 2008
Tu ne le sais pas, mais je t'aime.
De mon continent.
De mes yeux qui ne t'ont jamais vu.
Ne reste sur mes mains que la poussière de tes ruines.
Et le silence de la neige qui tombe.
"Je pourrais..."
- Foutre le camp avec une valise, quelques livres, un crayon...
- Dire " Je m'en fous un peu de vos conneries"
- Sauter sur un bureau et hurler
- Oublier de mettre le cadran
- Penser " Je pourrais..." et le faire.
Mais non. Pas tout de suite, pas sur ce ton, pas dans cette formulation...
samedi 15 mars 2008
Revenir prendre le petit déjeuner à table en acceptant qu'Il lise le cahier des sports en premier et qu'Il laisse juste assez de place pour poser une assiette et une tasse de thé.
Terminer de manger de retourner dans le lit pour voir s'il ne resterait pas un bout de bonne volonté coincé sous les draps.
lundi 3 mars 2008
Le jour se lève et compte les morts"
Sous l'écran, mes doigts s'emballent afin que des mots s'affichent, les uns à la suite des autres, sur une fausse page blanche en cristaux liquides. Il faudrait la faire imprimer pour qu'elle existe, mais les mots, eux, sont bien là. Poser, déposer les uns à la suite des autres.
En une suite de pages.
32 hier.
11 aujourd'hui.
Et demain?
lundi 25 février 2008
dimanche 24 février 2008
Ranger les trésors derrière pour que personne ne le sache, placer les livres-pas-tellement-orgueilleux un peu derrière ceux qui ont des égos. Respecter l'ordre. Placer les anciens amants derrière les boites multicolores, ranger les souvenirs par ordre d'intensité, d'odeur ou de couleur.
Ne pas sombrer.
samedi 16 février 2008
J'ai ouvert un dictionnaire, griffonné quelques définitions sur des bouts de papier que j'ai ensuite découpés. En revenant du boulot, je me suis arrêtée pour acheter un bout de carton bleu et puis, dans le métro, entre les roses des élèves et la grosse dame d'à côté, j'ai fait du bricolage.
Quelques mots épars que je savais qu'il aimerait découvrir, quelques ampoules dessinée entre les ondulations.
Un texte parce qu'il faut bien.
Et voilà.
Je suis passée en vitesse à son appartement, j'ai glissé la carte sur l'oreiller et j'ai filé.
Le lendemain, son éclat de rire dans un courriel.
Merci, il a dit.
Goémonier. n.m.
Récolteur de goémon.
vendredi 15 février 2008
Ces moments de veille où la soirée s'étire et où l'appétit grignote l'intérieur de mon ventre.
Préparer l'attente en se composant des choses à faire, des collation de survie.
Attendre.
Et puis entendre le grincement des escaliers.
Voir les oreilles du chat se dresser.
Sentir dans le corps le petit frisson quotidien.
Et l'embrasser.
Pour la bienvenue, pour lui faire sentir la faim et pour le plaisir.
Simplement.
dimanche 10 février 2008
samedi 2 février 2008
Ne pas paniquer.
Glisser ici et là des termes comme élucubration et tempête.
Laisser des blancs où il ne faut pas.
Recourir à des citations de mots cousins pour faire miroir.
Faire trop de paragraphes pour pas assez de mots.
Espérer.
vendredi 1 février 2008
Je suis trop petite. On pourrait leur dire que j'ai attrapé la Tourista imaginaire parce que A. est au Cambodge et qu'elle m'envoie des mauvaises ondes et que c'est très contagieux? Ou bien que je suis tellement une fée du logis parfaite que je suis occupée à faire sécher les draps avec mon souffle? Ou encore que je suis allergique à l'air de l'est de Montréal et que je ne peux me rendre, malgré toute ma bonne volonté ?
Il a été intraitable.
mardi 22 janvier 2008
Je n'avais pas confiance en vous. Je ne vous en croyais pas capable et j'ai même pensé annuler l'activité avant même de commencer. Mais je me suis trompée. Vous avez été parfaits. Et c'est pour ça que je continue, chaque jour, à me casser la tête pour mettre de la poésie dans votre vie.
Merci.
dimanche 20 janvier 2008
samedi 19 janvier 2008
mercredi 16 janvier 2008
Je voulais quelques copies pour la récupération, rien de bien compliqué, seulement un paquet de feuilles un peu difformes, recto-verso, broché-pour emporter. Et les quatre premières ont été parfaits mais...
Beep.
La machine m'a appelée. Sur l'écran il y avait un petit dessin pour indiquer comment la réparer. J'ai regardé le dessin. La machine. Le dessin. La machine.
Et je me suis enfuie. Vite, vite. Sans le dire à personne. Sans suivre la procédure qui implique de téléphoner à la responsable et de lui expliquer le problème. J'ai mis l'oreille à la porte pour m'assurer qu'il ne venait personne dans le corridor et puis zou! j'ai filé jusqu'à mon bureau.
Je suis lâche.
mardi 15 janvier 2008
J'ouvre un oeil, la tête collée contre le dos de. J'attends. Encore un miaulement. Ce n'est pas un échauffement, c'est un exercice d'endurance. Je serre un peu ma main sur son ventre. Est-il réveillé? J'attends en laissant mes oreilles s'endurcir. Peut-être a-t-il mis des bouchons avant de dormir? Je laisse ma main remonter le long de son torse et glisser jusqu'à l'oreille. Le tympan est libre.
- J'ai compris.
Je relâche la pression de mon corps, il se lève, s'arme de la bouteille d'eau. La course sera longue à travers l'appartement. D'ailleurs je crois que le chat miaule juste pour cela. Le voir courir presque nu, encore endormi, en criant qu'il va le noyer, encore trop pâteux pour avoir un tir précis.
Enfouie sous les couvertures, je pense que la vie est belle.
lundi 14 janvier 2008
Sans bouger la moindre parcelle de mon corps, je l'ai giflé. Pour tout ce temps où j'avais, quelque part au fond de la tête ou du coeur, peu importe, espéré. Pour ces mois où la distance avait amenuisé l'envie. Pour ce retour qui avait fait presque basculer le navire. Parce que le dire à ce moment là c'était à la fois trop tard et trop dangereux.
J'ai fait semblant de ne pas comprendre, je suis retournée de mon côté du divan et j'ai recommencé à avoir une vie normale.
lundi 17 décembre 2007
samedi 8 décembre 2007
jeudi 6 décembre 2007
samedi 24 novembre 2007
C'est le sentiment de malaise dans tout le corps qui est annonciateur. Comme le lendemain d'une fête terrifiante, le coeur qui ballote doucement, la tête qui chavire aux mouvements rapides.
Un sentiment de malaise causé par aucune fête.
Juste l'envie de tout foutre en l'air.
Des journées où même si le monde est parfait, il enferme. Il referme. Il écrase.
Des journées où j'ai envie de lui crier de s'enfuir le plus loin possible pendant vingt-quatre heures parce que je pourrais avouer des choses horribles qui ne se sont peut-être produites qu'en rêve, lancer des assiettes, faire mes valises ou les siennes.
Aujourd'hui est une journée comme cela. La tête dans la musique, j'attends son retour.
jeudi 22 novembre 2007
samedi 29 septembre 2007
mercredi 26 septembre 2007
mercredi 19 septembre 2007
mardi 18 septembre 2007
Terminées ses attaches de nuit où contre les cauchemars il y a le corps de l'autre qui protège.
Il faut réapprendre à se calmer seule.
À trouver ses propres solutions, le soir venu, pour affronter demain.
Alors que tout parait si simple, voilà que sans l'autre il faut orchestrer le départ. Je n'ai jamais été musicienne.
vendredi 14 septembre 2007
dimanche 9 septembre 2007
samedi 25 août 2007
vendredi 17 août 2007
Aller acheter du vin, rouge de préférence et avec une jolie étiquette.
Remettre l'épicerie à plus tard.
Mettre ses plus jolis sous-vêtements.
Ajuster sa plus belle petite robe.
Remettre l'épicerie à plus tard.
Appeler copain pour vérifier l'heure à laquelle il termine.
Vider la bouteille de vin toute seule.
jeudi 16 août 2007
mercredi 8 août 2007
Rita faisait un drôle de bruit depuis quelques jours.
J'ai commencé par faire semblant de rien, puis j'ai pratiqué l'ignorance intentionnelle avant de simplement mettre la musique dans le tapis.
Mais je n'y pouvais rien, l'anxiété grimpait...
Alors j'ai essayé de faire pitié et de convaincre A. d'amener la malade au garage, mais ses horaires impossibles ainsi que sa forte propension à me pousser dans le vide lui ont permis de résister. Il m'a assuré que "son" garagiste était un gentilhomme et que je n'avais pas à être inquiète.
J’ai résisté encore deux jours mais…Tic.Tic.Tic.
J'avais l'impression d'être assise sur une bombe.
Alors ce matin j'ai pris mon courage à quatre mains et je me suis pointée, terrorisée, au garage du coin.
-Bonjour ma belle !
Il m'a fait bougé ma voiture et m’a amené faire un tour afin de démystifier le bruit. Ce n’est qu’une fois assise sur le siège du passager que je me suis aperçu que le tic régulier provenait de la boite à gants. Quelques disques qui s’entrechoquent…
Le garagiste a en effet été très galant. Il m’a expliqué ce que je devais vérifier avant de m’inquiéter et il n’a pas fait allusion à la boite à gants.
Rouge pivoine, je l’ai remercié et, dignement, j’ai repris la route.
*rire* Honte…
samedi 4 août 2007
"Tu n'en trouveras pas deux comme lui. Regarde, juste hier, J. qui t'appelle à deux heures du matin parce qu'il s'endort sur la route et qu'il veut que tu le tiennes éveillé et puis Monsieur M à neuf heures du matin qui t'entraine prendre un déjeuner. Et lui? Tout sourire, il te dit à plus tard et il sera encore là quand tu reviendras. Prends en soin."
jeudi 2 août 2007
mardi 31 juillet 2007
Prends ton lundi de congé, amenons quelques bonnes idées et plusieurs besoins d'air.
Nous sommes partis samedi matin, réveillés de force par le cadran et presqu'encore endormis sur la 40. Nous avons mis le cap vers l'inconnu, un vieux journal comme passe-temps et une minuscule glacière comme unique soutient. Quelques pleins plus tard nous sommes arrivés au milieu de nulle part, là où la chambe louée à la dernière minute s'est révélée être une catastrophe amusante. Nous n'avons pas trop réfléchi avant de faire l'amour et de rêvasser le chemin du retour. S'il nous avait fallu 8 heures pour se rendre à destination, il nous en restait 48 pour revenir...
jeudi 26 juillet 2007
mercredi 25 juillet 2007
Clic. Clic.
Je me souviens du haut du pont, d'avoir sentie sous moi cette rivière qui me porte depuis mon enfance et puis...
Un bruit de frein, de la fumée, des gestes saccadés, une panique au ventre.
Cette fois ci il n'y a pas eu d'hôpital, de blessures, de convalescence. Juste une dame descendue de sa voiture pour me demander ce qui s'était passé.
Je ne sais pas, j'ai dit. Parfois, je perds des vingt-quatre poses. Et ça me terrifie.
dimanche 22 juillet 2007
J'ai dépassé le seuil de la malchance et c'est devenu une malédiction.
Qui a perdu en finale de la coupe du monde des moins de vingt ans?
Les Tchèques puisque je les aime du plus profond de mon coeur et que, soyons sérieux, un joueur argentin du nom de Mercado ce n'est pas sérieux.
Je déparle.
N'empêche qu'ils ont dû se mettre à deux pour m'empêcher d'aller lancer des tomates au cortège de la victoire qui descendait sur la rue juste à côté du parc où je faisais un pique-nique pour oublier la défaite...
Nazdravi...
mardi 17 juillet 2007
Pas cette fois.
Il y a trop de pièces de casse-tête qui volent dans ma tête. Trop d'élans de passion qui oublient de me jeter dans tes bras. Trop de mais et de si.
Quand je suis rentrée dans l'appartement, Paranthèse s'est mis à miauler. J'ai dit:
Moi aussi, je m'ennuie déjà.
lundi 16 juillet 2007
Tu dis que tu ne veux pas aller dormir chez toi pour une simple question de logistique?
Il m'a répondu, dans le noir:
Non. J'ai dit que logistiquement c'est compliqué de remballer toutes mes choses pour pouvoir te laisser faire l'étoile un seul soir par semaine dans ton lit. Mais ce que je pense, c'est que j'adore me réveiller le matin et te voir, toi, tout emfriponnée, me souhaiter bonne journée.
dimanche 15 juillet 2007
Alors quand l'imbécile assis à côté de moi s'est mis à m'expliquer le pourcentage de chance des équipes, je me suis retenue pour ne pas lui crier que je m'en foutais, moi, du pourcentage, puisque je savais déjà qui allait perdre.
Le Nigéria.
Et voilà.
Quatre-zéro même.
Mais j'ai eu beaucoup de plaisir. Beaucoup. Je n'aurais pas cru qu'il y avait autant de Chiliens à Montréal.
Et dire que je déteste les foules...
vendredi 13 juillet 2007
Levant son nez, elle a dédaigné me demandé qui j'étais avant de pousser un soupir.
Encore une autre nouvelle.
Elle m'a entrainée dans quelques rayons, empilant à chaque fois des bouquins immenses sur mes bras.
- Voilà, je crois que vous avez tout ce qui est obligatoire.
J'étais un peu découragée. Alors que je prévoyais entrainer les élèves vers des trucs fantastiques, je me ramassais à être aussi ligotée qu'eux. Des romans classiques c'est bien beau, mais s'il n'y a que ça au programme, c'est un peu rébarbatif...
- Et des bandes-dessinées, vous en avez?
Il y a eu comme un lueur dans son regard mais j'ai préféré ne pas y croire. La bilbiothécaire m'a amenée vers un autre rayon, celui-là tout au fond.
- Quel genre de bd voulez-vous?
Et là, miracle. Nous avons échangé des noms, des suggestions et des idées de grandeur et la pile de livres que j'avais déposée sur le coin d'une table n'avait soudainement plus d'importance. Quand je suis ressortie, j'avais une complice, une invitation pour aller visiter une librairie spécialisée et un soulagement dans la tête. Finalement, l'année allait être stimulante...
mercredi 11 juillet 2007
lundi 9 juillet 2007
vendredi 6 juillet 2007
Derrière ma fenêtre, le calme d'une matinée ensoleillée.
mardi 3 juillet 2007
On s'est fait quelques reproches, on a pesté contre les efforts à faire, on a oublier les montagnes de promesses.
On est rentrés chacun de notre côté. Moi plus tard, par mille détours dans ma tête comme sous mes pieds. J'ai pris des ruelles pour lui dire de partir, des rues pour me convaincre d'essayer encore.
Quand je suis rentrée, il m'écrivait. Nous n'avons pas dit grand chose, on a tenu le divan comme un bouée et, lentement, on a oublié de s'énerver.
jeudi 28 juin 2007
Dès que tu arrives, on va au restaurant.
J'ai feuilleté des guides et j'ai fait mon choix. Je ne lui ai rien dit. Il a dû deviner la station de métro, et puis la direction à prendre dans la rue. Je lui ai seulement dit:
C'est la deuxième meilleure sangria en ville.
Il a cherché longtemps et a fini par trouver. Sur la terrasse, nous avons assis notre fatigue et nous avons mangé nos confidences.
lundi 25 juin 2007
jeudi 21 juin 2007
lundi 18 juin 2007
Nous avions avertis le personnel que nous ne voulions pas nous croiser et nous avons décalé nos arrivées.
Nous nous sommes salués en aveugles.
Durant une heure trente, il n'y a eu que nos voix qui se touchaient dans l'espace, qui qualifiaient l'autre, qui repéraient les ouvertures et les limites.
Et puis les colis ont été échangés.
Une toile de mon côté, un paquet du sien.
Nous nous sommes dit aurevoir en aveugles.
Dans la rue, j'ai ouvert le paquet qui ne devait contenir que le paiement de la toile. Au milieu d'un tissus, un exemplaire unique du Petit Prince illustré d'aquarelles...
J'aurais voulu avoir des yeux.
dimanche 17 juin 2007
vendredi 15 juin 2007
Les commis intermédiaires portent des talons silencieux, de différentes grandeurs selon le poste. Les commis senior ont des talons très bruyants qui doivent faire au moins cinq centimètres, pour la crédibilité.
La grande boss, elle, puisqu'elle n'a rien à prouver, porte des sandales confortables, de cuir verni.
Et moi?
Je n'en ai rien à faire de ma crédibilité. Je porte des gougounes vert fluo...
jeudi 14 juin 2007
mercredi 13 juin 2007
Depuis mon premier boulot on dirait que j'ai une tendance naturelle et légèrement autodestructrice à aller vers tout ce qui est le plus loin possible. Une heure de route? Pas assez...
La prochaine fois ce sera quoi, la Gaspésie?
mardi 12 juin 2007
Dois-je réécrire les règlements?
Disons juste que parmis les sept personnes à qui Lilas a renvoyé la balle, il y avait moi...
Sept choses?
...Hum
*Oh lala, ce que c'est difficile...*
Je ne réponds jamais aux chaines de lettres, sauf à celles que m'envoie A. Quand elles viennent d'elle, je m'assure de la lui renvoyer en ajoutant parfois deux ou trois adresses fictives, question d'avoir l'air crédible.
Une fois, tranchedecitrouille@qqch m'a répondu après que je lui ai envoyé une chaine de lettre portant sur la sauvegarde des forêts (Ou était-ce des bélugas?). Nous avons échangé quelques courriels plutôt amusants et nous avons ensuite décidé de nous rencontrer...
Lorsque je me retrouve au milieu d'un groupe de nouvelles personnes, je mets ma cape d'invisibilité, je chantonne des chansons dans ma tête et je cherche le moyen le plus sûr de m'échapper.
Il y a quelques années, mes amis étant tous en couple, j'invitais un inconnu différent à chaque souper que nous organisions. Il y a eu des réussites, mais aussi des fiasco...
Ça fait trois ans que je suis les cours de mon bacc avec les 60 mêmes personnes. 5 connaissent mon nom, les autres parlent de moi comme la fille dans le fond dans le coin qui dessine.
Mes fleurs préférées sont les marguerites. J'ai presque de la peine quand je reçois des roses...
Plusieurs villes du monde sont associées à des hommes. M. pour Orléans, D. ( et T. aussi...) pour Paris, autre D. pour Prague, S. pour Vienne, A. pour Louvain-la-neuve, P. pour Londres...
Comme je suis rarement les règlements. Je ne taggerai donc personne, mais j'avoue que j'ai eu un malin plaisir à écrire tout cela...
Merci Lilas.
dimanche 10 juin 2007
mercredi 6 juin 2007
mardi 5 juin 2007
lundi 4 juin 2007
vendredi 1 juin 2007
En fait je venait pour passer un test médical pré-emploi. Il d'abord fallu que je trouve l'ascenceur, puis que je monte au 6e avant de trouver le local perdu dans le couloir 6A. Le 6345. Puis j'ai donné ma carte d'assurance maladie et, au bout d'un temps tout relatif, on m'a donné un questionnaire à remplir. Le genre de questionnaire qu'avec ma mémoire en forme de fromage suisse, j'ai beaucoup de difficultés à remplir.
- Avez-vous déjà eu une sinusite? Oui, ça m'est arrivé souvent enfant. Quelle année et à combien de reprise? Quoi?
- Nom, adresse, numéro de téléphone et personne responsable de votre pharmacie. Hum... Le responsable, ça doit être Jean Coutu?
- Et ainsi de suite...
Puis, une fois le questionnaire rempli, la petite dame qui me l'avait donné est disparue dans un corridor avec mes feuilles et une autre gentille personne est venue me chercher pour réviser mes réponses.
- En quelle année la sinusite?
- Je n'en ai aucune idée. J'étais petite, c'est tout ce dont je me souviens avec ma mémoire.
- Qu'est-ce qu'elle a votre mémoire?
- Eh bien elle n'est pas très coopérative suite à un accident.
- Un accident? L'avez-vous mentionné dans le questionnaire?
Eh merde...
Après une interminable révision, elle me reconduisait à la porte quand j'ai eu la mauvaise idée de demander mon chemin pour rentrer chez moi. Elle m'a expliqué qu'elle prenait l'autobus et qu'elle ne savait donc pas, mais come j'allais lui dire que ce n'était pas grave, elle a insisté pour questionner une collègue. Nous sommes sortis du corridor 6A pour descendre un étage et trouver la porte 5342. Le chemin? La dame ne savait pas. Comme j'allais dire que j'allais me débrouiller, les deux gentilles personnes présentes ont convenu qu'il fallait aller voir X. Elles sont parties vers le 3e étage, couloir 3B, porte 3145. Et là, miracle... Il n'y avait personne. Alors qu'elles s'obstinaient sur qui aller voir, j'ai lancé un aurevoir rapide, un merci beaucoup mais ça va aller et je me suis glissée dans les portes de l'ascenceur qui se refermaient.
Le gars devant moi a dû me prendre pour une folle quand des larmes se sont mises à couler tellement je riais...