mercredi 2 août 2023

Hiatus

 Il y avait mon verre dans ton sac. Pire. La tassé de café préférée de ma coloc, que j'avais apportée au parc parce que c'était la première sur laquelle j'avais mis la main. 

Fuck. 

De la terrasse sur le toit de J. où je m'étais réfugiée, seule avec le reste de la bouteille en attendant qu'il revienne de sa soirée après mon appel de détresse, je t'ai écrit que je devais la récupérer. Tu avais filé au concert, tu m'as demandé si je pouvais te rejoindre à Berri. C'était hors de question. Je t'ai répondu que tu n'avais qu'à passer la porter le lendemain, sur mon balcon. Tu as rétorqué que je serais partie. Je t'ai dit qu'il y avait plusieurs heures entre le lever du soleil et l'arrivée de mon taxi.

J'ai dormi avec J., cette nuit-là, me demandant à quel point c'est éthique, de pleurer sur une dates ratées dans les bras d'un ex.

Le lendemain, je me suis installée sur le balcon pour écrire. Je savais que tu passerais. Je ne voulais pas te rater. Je ne savais pas à quoi m'attendre, mais je m'étais déjà écrasée au sol. Je ne pouvais pas souffrir plus, j'ai pensé.

Tu es arrivé. Tu ne me regardais pas. Tu as déposé la tasse sur la table, tu as dit que tu étais vraiment désolé et tu es parti. Point. 

Je n'avais même pas eu le temps de respirer. 

Et puis je me suis demandée : est-ce que j'avais vraiment attendu autre chose ?

Alors j'ai nettoyé la tasse et j'ai pris l'avion. 

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