samedi 13 février 2010

Je trie les livres de ma bibliothèque en choisissant ceux dont je veux me départir avant ce nouveau départ. Je les ouvre, les renifle, les relis par bout. Sous certaines couvertures, il y a des pans de mon histoire qui resteront accrochés même entre d'autres mains.

"Acheté en juin en prévision du train reliant Vienne à Budapest"
"Échangé avec une vieille femme dans l'avion vers Prague"
"Acheté dans une petite librairie du centre-ville. Le 23 juillet, il a pris l'eau dans mon sac à dos"

J'ai l'impression d'une petite déchirure à chaque livre posé dans cette grande boîte qui sera donnée. Et pourtant, je n'ai jamais aimé Aquin et je n'ai pas l'intention de le relire. Mais j'ai longtemps cherché à garnir mes bibliothèques de tout ce qui me tombait sous la main. De garder tout ce que j'avais été forcée d'approcher par ces enseignants sadiques de création littéraire.

Et je trie encore. Parce que les boîtes seraient trop lourdes si je devais tout trainer et que les bibliothèques seront désormais partagées avec plus d'une personne...

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