lundi 4 juin 2007
Quand tu entres, tu ne prononces pas un mot en me tendant le bouquet de fleurs. D'ailleurs, tu ne me regardes même pas. Moi, je prends les fleurs et je vais à la cuisine pour les mettre dans un vase. Tu claques une première porte. Peut-être celle de l'entrée laissée ouverte. Je hausse les épaules. On se croise dans le corridor mais tes yeux sont fixés droit devant. Ta peau frémit quand mes doigts effleurent ton bras. Tu te dégages et je lève les yeux au ciel. Quand j'enlève mon collier devant le miroir de la chambre, je t'entends claquer les portes des armoires. Je retire ma camisole et mes jeans et, en sous-vêtements, je retourne à la cuisine pour t'enlever ce foutu sac de croustilles des mains. Tu ne résistes pas parce que tu sais. Je vérifie la température du four, je regarde l'heure. Tu t'es posté devant la fenêtre et je hausse de nouveau les épaules. Je retourne àla chambre pour enfiler ma robe bleue. Je sais que tout à l'heure tu seras tout sourire et que, même si je lui jurais, ma mère ne pourrait pas croire que tu me boudes à toutes les fois pendant presque une journée quand je l'invite à souper. Mais je ne lui dirai pas, et tu le sais. je claque la porte de la chambre. Sale hypocrite.
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