dimanche 18 mars 2007

Il a dit:
Je te promets que je ne travaillerai pas ce week-end.
J'ai fait la sourde oreille. Deux fois déjà que nos châteaux de sable s'effondraient, je n'avais aucune envie de voir de nouveau le sable couler entre mes doigts. Je lui ai dit oui, oui je te crois... et, en silence, je me suis convaincue qu'il allait travailler. Je me suis dit au pire j'avais raison, au mieux c'est une jolie surprise que de le trouver libre. Devant mon refus à faire des plans, il a vite compris mon stratagème.
Il a dit:
J'aimerais que tu me fasses plus confiance.
Je lui ai dit oui, oui je te fais confiance et je l'ai laissé construire tout seul notre château de sable en donnant quelques fois un coup de pelle pour donner le change. Mais, en silence, je me construisais mon propre palais. Un palais un peu rose, un peu vide, un peu pour passer le temps.
Vendredi, il a dit:
Je suis libre.
J'ai dit oui, oui, je savais bien... et puis, tout à coup, j'ai pris conscience des mots qu'il venait de prononcer. J'ai pris ma pelle et je lui ai tendu la sienne. Ensemble, nous avons construit un pont entre nos appartements royaux.

2 commentaires:

L'intense a dit...

une autre histoire douce-amère :)

Ce qui est le plus tragique et magnifique la dedans, c'est que les ponts sont toujours a reconstruire

Gooba a dit...

Je trouve que c'est une belle histoire...