lundi 15 janvier 2007

Z.

Nous avons parlé de mon déménagement prochain, de son changement de carrière, de sa fuite possible du vieux continent, d'une éventuelle visite, de la proximité.

Il a dit:
Tu n'aimes pas être près de moi?

J'ai dit:
Je ne sais pas, il y a trop longtemps.

Il y a eu un silence qui s'est étiré. Il voulait me faire sentir que ma phrase avait été un reproche alors que c'était la sienne qui n'était que pure provocation

Il a dit:
Tu as raison, il y a trop longtemps, je ne sais plus non plus.

Comme si l'empreinte de nos souvenirs n'était pas indélébile sur le corps de l'autre.

Nous n'avons presque plus rien dit, laissant les mille suppositions dans les airs. Dans mes bras à moi, un autre homme.

3 commentaires:

Véronique a dit...

J'aime te lire tout simplement...

loli

Anonyme a dit...

Vive Héraclite !

Anonyme a dit...

Et comment...unité des opposés qui constitue l’Harmonie du monde («tout est composé de contraires», «le jour et la nuit sont un»). Or les hommes qui ne possèdent pas la sagesse, qui ne sont pas «en éveil» ne peuvent accéder à cette connaissance des contraires, pour eux tout est figé dans l’immobilité.