mercredi 22 novembre 2006

Quelques fois par semaine, quand l'envie m'en prend ou quand le vent le désire, je décroche le combiné, compose un numéro, attend un message de répondeur. Quand à la fin du message bizarre le petit son strident se fait entendre, je prends une grande respiration et je lis. Cette semaine, je lui ai lu du Jonathan Harnois, ce type que je ne connaissais même pas il y a une semaine et qui me chavire de ses mots qui glissent, qui bercent, qui claquent.

"Ce qu'Andelle est, c'est impossible à rejoindre. Les mots se suicident: ils ne se sentent pas dignes de l'évoquer. Ce qu'Andelle est, c'est impossible à rejoindre. Il faut la vivre quand elle ouvre les yeux le matin, déjà toute disposée à aimer, à aimer comme une femme, à aimer comme l'urgence, ou comme l'aveu, ou aimer comme un fantasme. Aimer sans arme, avec des mots et des chaleurs, avec des yeux sans âge."

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