vendredi 11 mars 2016

Ouvrir des bulles pour tout et n'importe quoi.

Parce qu'un jour en visite chez des amis qui ont ouvert le champagne en nous disant que ce n'était pas exceptionnel, qu'ils fréquentaient un petit producteur pas très cher, à trois heures de route, j'ai dit: Moi aussi, un jour, je garderai toujours des bulles dans mon réfrigérateur.

Les ouvrir pour des amis de passage, une bonne nouvelle, une mauvaise journée, une envie soudaine.

Ouvrir des bulles pour tout et n'importe quoi.
Comme ce soir. Ouvrir des bulles pour la vie qui passe, pour les lettres qui arrivent, pour les projets à venir, pour les cris des enfants surexcités, pour les petits pas qu'on fait sur la ligne de nos rêves.

dimanche 6 mars 2016

Quitter le début de soirée et les bulles pour reprendre la route jusqu'au restaurant où j'ai laissé mon téléphone. Seule dans le noir de l'habitacle, rejoindre l'autoroute à travers des petites rues sinueuses, des villages inconnus dont les contours sont brouillés par la pluie. Voir Paris 300 km. Hésiter. Suivre le mouvement de la voiture, laissant Paris derrière pour plutôt foncer à la friterie récupérer le téléphone, revenir vers Lui, Z. et C., tous les copains. Mais être rassurée, quelque part, de me rappeler que la Ville Lumière n'est qu'à un coup de volant, qu'à une envie de fuite, de moi. Atteignable.