dimanche 22 février 2015

Il y a sept mois que nous avons mis vendu les meubles accumulés au fil des années, mis le reste de notre univers dans des boîtes, invité nos filles à jouer à saute-mouton sur l'océan. Six mois que nous sommes arrivés dans cette maison où la ville me manque chaque matin, mais où le jardin me réconcilie avec la nature. Sept, six, huit parce que déjà tout ce temps. Et parfois je suis bien, presque en équilibre. Mais parfois, le vent est si fort au creux de mon ventre que j'ai peur qu'il m'emporte. Tu as de la chance, tu as créé deux petites ancres si lourdes que je ne sais pas partir. Même si parfois j'ai l'impression que c'est la seule chose qui me retienne.