samedi 31 mai 2008

"I closed my eyes and I slipped away..."

Le silence comme une bombe à retardement. Deux orgueils en guerre. Je ne parlerai pas.

mercredi 21 mai 2008

Il a dit:
On organise une course entre les chats. Si l'agent orange gagne, je ferai la vaisselle. Si c'est mini-chose, ce sera toi.
J'ai accepté et nous avons passé les dossards aux chats avant de les installer à la ligne de départ.

Au coup de sifflet, l'agent orange était trop occupé à se faire beau pour songer à partir et mini-chose a eu tellement peur qu'elle a dédaigné le parcours proposé pour filer sous le lit.

Résultat: La vaisselle traine toujours...

lundi 19 mai 2008

A n'a pas pu venir pour raisons familiales.
Il faisait plus froid que prévu, nous grelottions presque à l'ombre.
Nous n'avons trouvé qu'un frisbee rouge marqué de la feuille d'érable pour accompagner une réplique de ballon de football un peu trop mou pour être pris au sérieux.
Et il y avait ces cousines sorties de nulle part, un peu trop Françaises et un peu trop chiantes.

Mais...

C'était le premier pique-nique officiel de l'année. Et pour les fous rire, pour D qui jonglait avec les baguettes, pour le chocolat mangé en entrée, pour les quelques rayons de soleil qui ont osé nous effleurer et pour Il qui a promis a nos voisins du champagne si le minuscule ballon de football qu'Il lançait dans tous les sens atteignait leur nappe.

Pour tout ça, c'était terriblement réussi.

samedi 17 mai 2008

Un peu moins de deux mois maintenant.
Le décompte prend des airs de course contre la montre.
Je ne serai pas là pour les francos...

mardi 13 mai 2008

- Veux-tu encore des framboises?
Quelle question !
- Oui, je veux !!!
Il m'a regardé et m'a dit le plus sérieusement du monde qu'il était plus poli de dire "Oui, j'aimerais ça."
J'ai répliqué:
- Oui, bien sûr, et quand le prêtre va dire Mademoiselle voulez-vous prendre Il pour époux, je devrai aussi lui dire Oui, j'aimerais ça?

lundi 12 mai 2008

Des choses qui n'arrivent qu'à moi...

J'ai dit au revoir à ma collègue, lui demandant de refermer la porte du bureau derrière elle pour me défiler des suppléances. J'avais quinze minutes avant de quitter pour mon rendez-vous avec N. J'ai ramassé les travaux, rempli quelques rapports et puis j'ai ramassé les choses et tourné la poignée... Dans le vide.
Ma collègue avait eu l'idée ingénieuse de fermer le loquet. Celui qui ne s'ouvre pas de l'intérieur.

Avant de paniquer et de courir pleurer sous mon bureau, j'ai appelé celle qui j'appelle à chaque fois que je m'engueule avec le photocopieur.
- Je suis embarrée dans mon bureau.
- Ah oui? Tu veux que je t'apporte un petit déjeuner demain?

Finalement, c'est la directrice qui est venue m'ouvrir la porte avec son double. Un grand moment de solitude...

samedi 10 mai 2008

Improvisation libre.
Durée: Aussi longtemps que Il le voudra.
Catégorie: Exercice trilingue, Français, Anglais et Allemand.
Thème: Présentation officielle au futur ex-collègue.

Tout a bien été jusqu'au dessert. J'étais tout sourire, mimant très bien la parfaite compréhension de tout ce qui se disait autour de la table, rigolant aux blagues dans les trois langues.
C'est la crème brûlée qui a fait craquer le masque. Ou plutôt, l'absence de crème brûlée. Lorsque la serveuse m'a dit qu'elle était désolée, mais que la réfrigération posait problème et que ce dessert-tant-attendu, cette promesse-qui-m'avait-fait-tenir-tout-le-repas, n'était pas disponible.

Alors je lui ai dit de se mettre où je pense son café au lait, j'ai sauté sur la table pour hurler que je le savais bien, qu'à Laval il était impossible d'avoir un minimum de qualité de vie, et j'ai mis mes mains sur mes oreilles le temps de foncer jusqu'à la porte en chantant la compagnie créole.

Enfin, je l'aurais fait si Il n'avait pas senti venir le danger et ne m'avait pas proposé une crème brûlée dans mon restaurant favori à la fin de la soirée. Cet homme a un sixième sens.

dimanche 4 mai 2008

A. a dit:
Habillez-vous bien, c'est la propriétaire qui a le contrôle du chauffage et elle a décidé qu'à partir du premier mai ce n'était plus nécessaire.

Nous sommes arrivés une demi-heure plus tard, vêtus de nos pantalons de neige, lui de sa tuque informe et moi de celle rappelant un lapin, foulard et gants de mise.
Bon, le chemin de l'aller a été ponctué de quelques humiliations, mais son regard en ouvrant la porte valait bien cet effort...

jeudi 1 mai 2008

Je te cherche, mais tu n'es pas là.
Ni dans la foule, puisque je ne connais pas l'odeur que tu portes aujourd'hui.
Ni dans les mots...
Me cherches-tu aussi?