dimanche 27 mai 2007

Dimanche.
À la table bleue, devant moi, le comité belge. Il est venu seul mais il est les yeux et les oreilles de tous ces amis que je ne connais pas et qui ne me connaisse que par les fragments qu'Il a bien voulu leur donner.
Je suis nerveuse. Première fois que je reçois un ami de Il, mais aussi première fois que je reçois un ami d'un il tout court. Les discussions se suivent et vont dans tous les sens, je tente d'agir en bonne hôtesse mais la nervosité doit être palpable.
À la sortie, à la bise de gauche à droite, il me dit:
Le rapport sera favorable.
Ouf.

jeudi 24 mai 2007

Commentaire du jour: J'adore la clarté des institutions scolaires.
Ou la clarté du lien entre règlements et applicabilité.
Ou de la clarté de la communication entre directeur et directrice.

Enfin, j'adore tout ça, particulièrement quand c'est la suppléante (moi) qui paie.

mercredi 23 mai 2007

Pouf.

Retour deux, trois? Trois ans en arrière. Nous nous sommes rencontrés dans un bar. Je me souviens parfaitement de cette soirée parce que je partais en Thailande une semaine plus tard et que c'était mon aurevoir à la nuit nocturne de Montréal.

F. (Même si à ce moment précis je ne connaissais pas son initiale) jouait au billard. Moi, j'étais au bar. On s'est regardés un peu, timides. Puis il s'est approché et il a dit:
- Je voulais venir te parler mais je n'ai rien d'intelligent à te dire. Voilà.
J'ai rit. Et c'est probablement ce que nous avons fait de toute la soirée. Il m'a reconduite, nous avons échangé nos courriels et puis je suis partie. Loin, loin. Durant tout le voyage, on s'est écrit.

À mon retour, je l'ai rappelé. On s'est revu. Il y a eu des choses compliquées, des belles soirées, même peut-être des projets. Mais il y avait aussi mes peurs, mes fuites, ses douleurs. Ça ne s'est pas très bien terminé.

Et puis deux, trois? Trois ans plus tard, pouf. Ses mots sur mon écran. Je fouillais, fouinais, suivant des liens qui me menaient vers des mots inconnus et d'autres et... Lui.

Le hasard a des drôles de couleurs aujourd'hui...

mardi 22 mai 2007

Clac.Clac.Clac.
Le bruit des gougounes sur les trottoirs ensoleillés de Montréal. J'ai fait le quadrillage de mon quartier. En bas de la rue, des nouveaux voisins. Des voisins qui semblent se lancer dans la vie d'appartement pour la première fois et qui vont même faire leur course en colocataire, par plaisir.
Il y a longtemps...

Et le soir, tard, sur les routes de la ville, je suis un taxi. Pensées pour Pierre-Léon. Elle est si belle cette ville quand elle s'éclaire...
Silence radio.
Ou plutôt non, si quelqu'un pouvait m'enlever la petite mouche qui joue à m'énerver dans l'oreille droite, ce serait silence radio.
Cause: Grippe d'homme.

Il est parti en me disant qu'il allait faire des courses. Je l'ai supplié de me ramener des trucs gelés même si mon estomac refusait tout. Je me suis endormie après son départ si bien que je n'ai pas vu le temps passé et que je ne savais pas s'il était parti depuis cinq minutes ou une heure quand il est revenu.
Dans ses mains, un bouquin.

- Tiens, ça t'aidera peut-être à passer le temps plus vite...

Un homme comme cela, ça n'a pas de prix.

vendredi 18 mai 2007

"Oui, mais moi, je ne sais pas"

3h00 du matin. J'ouvre les yeux. Il fait toujours noir, aucun bruit dans l'appartement. Que mon souffle endormi. Malgré moi mes doigts cherchent la petite machine. Lumière. Aucun message. Je me traite d'idiote. Quelle école appellerait au milieu de la nuit?

4h23 du matin. Je me réveille en sursaut, il me semble que de la lumière filtre. Est-ce le matin? Je me retourne vers le réveil. Mais non. Je jette un coup d'oeil à la petite machine mais je n'y touche même pas. Je replonge dans l'oreiller.

4h27 du matin. J'ai entendu une vibration?

5h46 du matin. La journée s'annonce grise. Je me tourne. Retourne. Encore. Je prends la petite machine et appuie sur le bouton de la lumière. Aucun message.

7h23 du matin. De l'autre côté de la porte close, des gens bougent, vaquent à leurs activités du matin. En rentrant du boulot vers minuit j'ai laissé un mot disant de ne pas me réveiller. Alors, rendors-toi idiote, il te reste au moins une heure.

7h32 du matin.
7h56 du matin.
8h11 du matin. Ça y est, je suis sur le qui-vive. C'est l'heure à laquelle ça commence. Je prends mon bidule. Mais non, j'ai déjà des périodes, il n'appelleront pas. Mais... Mais non, je vais avoir un avant-midi de congé et je vais pouvoir en profiter pour dormir. Dormir.

8h15 du matin. Bon, ça ne sonne pas. C'est bon signe, je vais pouvoir me reposer. Je vais pouvoir en profiter pour dormir et pour ne penser à rien. Quels groupes cet après-midi? Je remplace qui déjà? Ah oui, je pourrais...

8h24 du matin. Ça y est, ils n'appelleront plus. Je peux me rendormir. Ouf. J'ai congé. Ouf. Hum... Tourne. Retourne. Tourne.

8h34 du matin. Ça y est, je ne m'endors plus.

Et après je me demande pourquoi je me sens toujours fatiguée...

mercredi 16 mai 2007

Stationnement sur Décarrie. Sur le trottoir de droite, un type roule à une vitesse folle. Je m'assoierais bien sur le toit de ma vieille bagnole pour prendre le soleil.

Au cours de la journée j'ai confisqué des ciseaux dans le but d'éviter un homicide involontaire mais j'ai oublié de les rendre. Faudrait-il que je coupe enfin les tissus-pas-encore-achetés qui serviront à recouvrir mes divans roses?

Retour à la ville. Les divans sont recouverts de boites chez A. Une ou deux bières je ne sais plus. Vivement la maison que j'ouvre une bouteille de rouge.

samedi 12 mai 2007

J'ai oublié l'endroit où j'ai rangé mes crayons. Ça devrait être la catastrophe, mais je m'en fous. Éperduement. Je n'ai plus aucune envie de dessiner. Les femmes se sont envolées de mon esprit avec leurs parapluies et leur gros ventre. Ne reste plus que le vide. Même les fleurs sont parties.
Demain, pour la fête des mères, j'achèterai des cartes à la pharmacie.

Je n'aime pas Réjean Ducharme.

vendredi 11 mai 2007

Conversation dans un bain.
Enfin, disons que Poisson était dans le bain et que je tentais tant bien que mal de le laver sans me faire tremper.

- Je t'aime juste un peu.
- Ah oui?
- J'aime mon frère beaucoup, parce que c'est mon frère et qu'un frère doit aimer son frère, mais toi, je t'aime juste un peu.
- Ah bon. Et juste un peu ça veut dire comment?
- Gros comme le ciel.

J'ai sourit. Le ciel? Ça me va parfaitement...

mercredi 9 mai 2007

Je les aurais étripés.
En fait, pour être plus franche, j'en aurais lancé quelques uns par la fenêtre et j'aurais laissé les autres avoir peur avant de reprendre le travail comme si de rien n'était.
À quel page êtes-vous rendus?

mardi 8 mai 2007

Entre ma porte et la sienne, six rues.
Entre chez moi et chez A., trois stations de métro et environ huit minutes de marche par temps ensoleillé. Douze minutes s'il pleut.
Entre mon appartement et le prochain de ma coloc, trois rues que son copain fait en neuf minutes à pied, qu'elle fait en cinq minutes en vélo et que je fais, un peu au hasard, en beaucoup plus de temps.
Entre mon monde et le boulot, quarante-cinq minutes de traffic ou vingt-cinq minutes de liberté.

Sur le trottoir, une petite fille déguisée en Blanche-Neige qui joue à saute-mouton.

lundi 7 mai 2007

"Et mon sort traine encore ce soir au café Lézard..."

Plein soleil sous le puit de lumière du salon. Dans l'appartement, branle-bas de combat. Des roues un peu partout, une nouvelle bibliothèque dans la cuisine, deux tables, des meubles qui partent et d'autres qui reviennent. Je pense à hypothéquer mon espace pour dormir afin de faire entrer la sécheuse.

vendredi 4 mai 2007

Sur le revers de ma porte de garde-robe, sous les vestes et les multiples chandails, deux feuilles. Une liste "Happy to do" que nous avons construite un soir bien arrosé à la lumière de nos envies.

Faire un barbecue en Toscane.

Dire à Jules qu'il est la 8e merveille du monde.

...

Il m'a dit:
Quand on s'engueule et qu'on a soudainement envie de tout foutre en l'air, je pense à cette liste et je me dis que je ne voudrais faire cela avec personne d'autre.