samedi 29 avril 2006

Désert

Décompte: 40 jours.

Ça sonne traversée du désert...

" ...lui raconte comment l'autre aurait tout laissé tomber pour aller la chercher au bout du monde, peu importe la largeur du désert à traverser. Elle sourit dans ses larmes parce que..."

Lourdeur

"Vendredi. Se rendre jusqu'au bureau de Rachel, situé quatre rues plus loin. Quatre rues c'est autant d'instants ou le vent peut être trop fort et l'emporter. Morte de peur.

Avant de sortir, elle vide le vase à Bamboo, ramasse chaque petite roche pour les mettre dans ses poches. Être la plus lourde possible. Ce n'est pas assez. Elle enfile toutes les couches de vêtements possibles, les bourre de dictionnaires.

Rendue à la deuxième rue, elle pense que ça y est, elle est complètement folle."

vendredi 28 avril 2006

La fête ( À ne lire que si...)

La fête était parfaite. Il n'est pas trop tard et je ne suis pas trop saoule.
Par contre, j'ai ma confirmation. Je suis un aimant à futur I.

Partie avec V., très tôt, question de ne pas prendre le line-up de cette fête de fin de session au Campus. Arrivée pile pour la bonne musique. Danse, danse, danse, défoulement entre temps. Parfait. Quand je commence à étouffer à cause des gens, je monte au deuxième, question de craquer quelques allumettes. Arrive un mec ( Oh lala, plutôt mignon...) qui me demande pourquoi je suis triste. Le temps que je lui avoue qu'en fait j'ai seulement très chaud, il m'a payé un verre et m'a embrassé (diablement bien).

Je suis rentrée seule, pas trop tard, ni trop saoule, mais c'était exactement ce que j'avais besoin. Du défoulement et un mec qui me permet de croire en mon charme un peu fou...

mercredi 26 avril 2006

Décompte: 1 mois et quelques jours...

IIIXIIVI

Il fait plein soleil sur le lac à l'envers
Je te tends, t'offre ma main...
Viens, on ira se balader entre les arbres, on plongera tel des poissons, on s'embrassera selon les vagues et puis il y aura la nuit et les étoiles... Filantes.
Mais laisse ces crayons! Prends ma main pour dessiner...
Mes doigts seront ton arc-en-ciel, selon tes désirs ou selon mes humeurs et nous les baladerons sur nos peaux transies...
Tu me dis que je déblatère et, moi, je te réponds que la journée est superbe...
Viens donc...

dimanche 23 avril 2006

"Je voudrais des gens. Des adultes dans des armoires à ouvrir quand bon me semble, des enfants à cacher sous mes oreillers. Je voudrais des gens Silence. Je ne les veux pas tous, à plusieurs ils me font peur. Mais je te voudrais toi, sous ma table de cuisine, et elle, sur mon balcon. Comme ça, juste pour le plaisir."

D. comme Doutes

Jeudi soir, D. m'a fait à souper pour célébrer ma fin de session. Il m'a refait (Dans un contexte qui se voulait purement amical cette fois) sa succulente recette de pâtes au vin, celle-là même qu'il m'avait fait il y a un peu plus d'un an, pour tenter de me charmer.

On a beaucoup rit de se retrouver comme ça. Moi et mes desserts affolants, lui et ses pâtes... On a bu trop de vin, on s'est parlé beaucoup. Et soudain, j'ai peur de le charmer encore un peu trop...

Est-ce que je suis folle de croire que notre relation s'est muée en une amitié pure et parfaite?
C'est du moins ce que A. semble croire...

lundi 17 avril 2006

Morsures

"Tes morsures me manquent comme tes mots. Je me suis mordue ce matin. Jusqu'au sang. Mais je n'ai rien senti. Que le froid de l'air sur ma chair ouverte. J'ai mis un pansement sur la blessure mais je n'ai trouvé aucun baume assez large pour couvrir le vide dans mon ventre."

Je travaille le manque, c'est clair.
Mais je ne sais pas de qui je pars.

vendredi 14 avril 2006

Il fait un temps superbe.
Je me suis endormie sur mon balcon.
A. et Louis m'ont réveillé en venant subtilement poser des framboises!
Des framboises sur mon balcon...

Un temps trop superbe pour faire des travaux.
La terasse d'Auprès de ma blonde et un pichet de Sangria m'attendent!

mardi 11 avril 2006

Me suis achetée une cafetière cette fin de semaine.
Je l'ai baptisée Florence.
Florence, Hercule (mon ordinateur) et moi, faisons d'interminables tête à tête.

Aie-je mentionné que c'est la pire fin de session de ma vie?

lundi 10 avril 2006

Finalement... (Ou comme quoi on peut être surprise)

Ma coloc m'a fait remarqué hier soir à quel point ma fin de semaine fut finalement une réussite.
Elle fut un peu montagne russe, mais j'avoue que, mis bout à bout, les moments de bonheur forment une plus longue chaine que les moments noirs.

Après le Cheval Blanc et la fuite de Monsieur M, je suis allée rejoindre D. et son cousin M au Yermad, sur Maisonneuve. Petit bar perdu que je ne connaissais pas du tout. J'ai été charmée par le mélange de boiseries et de briques, de tuyau au plafond et de l'ambiance décidément sympathique et surtout par... l'apparition de Patrick.
Patrick qui donnait des ateliers d'improvisation à mon école secondaire. Ateliers auxquels j'ai participé et dans lesquels j'ai fait une folle de moi même.
Patrick qui était le patient de ma mère en hygiène dentaire.
Patrick qui a fait des liens entre nous deux, qui a même réussis par un moyen X à connaitre mon frère.
Et Patrick que je crois souvent dans ma vie, à de droles de moments.
Perdus au milieu de l'Estrie, dans un cinéma, dans un bar. Vendredi.
Bref, la soirée fut réussie. Cadavre exquis avec deux autres passionnés de littérature ( D. et son cousin) et retour en autobus de nuit particulièrement divertissant.
Samedi, je suis allée au Marché Jean-Talon avec D. Il a acheté une plante, que j'ai baptisé Clara, et des framboises, qu'il n'a pas eu le temps de disperser sur mon balcon avant que mon ventre ne les avale.
Samedi soir, mon idée d'aller mourir chez A. fut l'idée du siècle. Dans le but de me changer les idées, nous sommes partis avec son copain faire les fous au centre-ville avec des nez de clowns et des bouquets de fausses fleurs dans les mains. La gare centrale de nuit fut un choix excellent. Très drole. Le retour en métro en jouant avec des émotions et leur intensité m'a donné le fou rir jusqu'à tard dans la nuit. En y repensant d'ailleurs, je ris encore.
Et dimanche...
J'ai donné son cadeau à D. Une course au trésor dans la ville couronnée par la remise d'un certificat cadeau pour une réflexologie intégrale et pleins de gateaux (Puisque je suis incapable d'en choisir un.) Il a été ravie, j'ai beaucoup ri. En fin d'après-midi, alors que je m'apprêtais à revenir mourir comme je le fais chaque dimanche soir, il m'a entrainé dans une fuite vers nowhere, avec Bertha, la voiture, et des chapeaux de cowboy, pour le plaisir. Nous avons atteri avec une bière sur le bord d'un lac gelé. Deux couchers de soleil. Magnifiques.
Nous avons hurlés Louise Attaque en revenant. Je suis passée acheté du café.

" - Vous avez besoin de sac?
(Et D. de répondre) - Non! Nous sommes des cowboys. C'est bien connu que les cowboys ne prennent jamais de sac!"

Alors voilà... Finalement, mon Plaisir fut grand.
Et j'ai presque déjà oublié le courriel de M.

samedi 8 avril 2006

Je vais aller mourir chez A., Question de me changer les idées.

Zanthrope

Ça y est. Je suis de nouveau toute croche, toute retournée, toute défaite.
Et la faute à qui?
À moi.
Qui a écrit un charmant courriel à M. (Important ici de faire la différence entre M, français, et Monsieur M, mort) pour lui faire part du baptême de mes oreillers.
Il m'a répondu.
M'a écrit que sa journée était presque parfaite, vu la superbe température, le sommeil rattrapé, le frigo plein. Et qu'il ne manquait qu'un baiser de sa Spirale. Moi, en l'occurence.
Qu'il m'embrassait.
Je le déteste.
C'est faux.
Je me déteste d'être faible, de lui avoir écrit, d'avoir souhaité une réponse et d'être toute à l'envers maintenant que je l'ai.

Monsieur M.

Au début je l'ai appelé ainsi parce que nous nous voyions toujours les mardis ou les mercredis soirs. C'est resté.

Hier soir j'ai mis fin à ma relation avec Monsieur M. Et ça fait tout drôle, parce que c'est comme cinq ans de ma vie sur lesquelles je viens de mettre un trait. Pouf. Oh, nous nous sommes déjà boudés plusieurs fois. Même quelques fois durant plusieurs mois. Mais cette fois, j'en ai assez. Assez que ce soit flou, que je sente son désir, qu'il soit arrogant, suffisant, chiant. Qu'il se pousse à l'extrême, qu'il me rapelle mon âge, qu'il me rabaisse parfois, qu'il ne m'écoute pas. Assez qu'il m'invite à dormir, qu'il veuille me controler un peu, que j'aime ça, je crois. A. et V. n'ont jamais vu ce que je lui ai trouvé. Et hier soir je me le suis vraiment demander. Pourquoi? Pourquoi? Et je n'ai trouvé aucune réponse. Alors je me suis levée de notre table du Cheval Blanc, je lui ai souhaité une bonne vie, plein de chance, plein de surprises. Et je suis partie.

Il a téléphoné aujourd'hui.

"- bon, tu me boudes?
- Non. Ce n'est pas du boudage. J'en ai assez. Ça ne m'intéresse plus. Bonne journée."

vendredi 7 avril 2006

Galère

J'ai baptisé mes oreillers.
J'enfouie ma tête dans Galère.
Je serre Matisse contre mon ventre.
Cette nuit j'ai rêvé que je tenais un immense hôtel ou les gens acceptaient de dormir dans des lits superposés avec des lacs au milieu qui servaient de source d'eau potable. On leur faisait faire des jeux, ils payaient des prix de fou et ils aimaient ça. Je me suis fait réveillée par le téléphone alors que j'étais dans la cuisine avec mon grnad-père, entrain de préparer des fraises à la crème fouettée en dessert.

jeudi 6 avril 2006

Avril et Fil

C'est la pire fin de session de ma vie.
Lundi, D est arrivé avec sa cafetière à 19heures trente et est reparti à 1 heure du matin, à moitié mort. Moi, je suis restée devant l'écran jusqu'à 4 heures.
Je découvre les bienfaits du café, je suis de toute façon beaucoup plus productive la nuit.
Mardi, l'oral se passe bien, je rentre et je perds ma soirée à écouter " Traffic humain", très bonne mini-série. À la limite de l'effrayant pour la voyageuse en solitaire que je suis. Je repense aux nombreuses fois ou, en Thailande, en France, un peu partout, j'ai accepté des trips avec des gens que je ne connaissais pas, me lancant dans le vide en faisant simplement confiance. Le début du truc se passait à Prague.
Je serai à Prague dans deux mois et quelques dodos...
Mardi dans la nuit, téléphone avec V. Il me fait rire, je lui raconte mes lubies imbéciles, mes envies folles. Il me dit que ma voix est superbe.
Hier. Journée mélangée. Après-midi chez D à boire du café, question de pouvoir travailler le soir et de faire quelques travaux. Il m'apprend les dessous du jeu de la bourse. Je n'avance pas vraiment mes collages mais j'ai beaucoup de plaisir.
En revenant du boulot, message de V. Je le rapelle et je finis par presque m'endormir au téléphone au milieu de la nuit. Merde.
Jeudi. J'ai recommencé à dessiner. Deux femmes enceintes étranges dans mon cours du matin sur les troubles de comportement ( J'ai succombé à un immense café. Très noir.), deux femmes complètement repliées dans mon cours de cet après-midi. COurs qui dure toujours et dont je me suis poussée à la fin de mon dessin. Tant pis.

Oh.
Je me suis réconciliée avec J. Il m'a écrit un message mignon, je lui ai pardonné d'être tombé amoureux d'une fille plus grande que moi.
Monsieur M. n'a pas rappelé depuis que je lui ai signifié qu'il me dérangeait, vendredi ou samedi dernier.
Y semble d'être évanouie dans la nature. J'ai de plus très intentionnellement égaré son numéro de téléphone.

lundi 3 avril 2006

Silence

"Je voudrais que quelqu'un me parle en silence"
J'ai lu cette phrase d'Élise Turcotte cette semaine et ça m'a scié les jambes sans trop que je sache pourquoi. J'avais l'impression que cette phrase était faite toute pour moi.
Mais finalement, elle résume ma fin de semaine.
Jeudi, courriel de J qui me parle de sa nouvelle copine et qui me dit qu'à côté d'elle mes morsures sont n'importe quoi.
Rien de grave, c'est même drôle à la limite. Mais je n'avais juste pas envie de le savoir.
Vendredi, soirée ratée avec Y parce que ça copine lui fait une crise de jalousie à distance. Je lui reparle plus tard et il me dit à quel point il l'aime cette fille et que vendredi dernier, ce que nous avons fait ensemble, cest que des bêtises.
Je m'y attendais, mais c'est pas toujours plaisant à entendre ce genre de truc ou tu te sens un peu rejetée, un peu imbécile.
Samedi, envie de me rouler en boule.
Dimanche, j'ai visité mon dessous de table.