dimanche 29 janvier 2006

29 janvier

Je suis sortie dans l'idée d'aller fumer une Malboro sur le bord du fleuve, dans le vieux port. En chemin j'ai perdu l'esprit. Ça m'a pris toute la journée à le retrouver.

samedi 28 janvier 2006

Nouvelle du jour

M. fréquente depuis les fêtes une Orléanaise. J'aurais pu mourir en apprenant la nouvelle, j'aurais peut-être dû me cacher sous la table en me roulant en boule comme à mon habitude. Ou alors raconter la nouvelle, en larmes, à mes armoires de cuisine.
Je suis restée de glace. J'ai même pensé que j'étais heureuse pour lui. Sincèrement.
Soit je suis folle, soit je me mens foutuement bien à moi-même.
Bien entendu, le fait que je trouve soudainement ma relation avec S. d'une banalité totale n'a rien à voir avec le fait que mon histoire avec M. fut intense, exotique (par la force des choses, sont principal défaut étant d'être français), folle et enivrante.

mardi 24 janvier 2006

A

J'ai trouvé le plaisir du jour avec D.
Nous sommes allés voter et puis je suis allée l'envahir. Il a joué de la guitare, m'a fait rire, m'a partagé ses nombreuses histoires avec ses nombreuses amantes, je lui ai raconté mes états d'âme et en plus, il sentait terriblement bon.

lundi 23 janvier 2006

XI

J'ai passé la nuit à me demander ce que c'était de vivre. Impression de seulement effleurer la vie, sans cesse. Impression de pouvoir tout faire et pourtant... Rester dans un appartement, devant un écran, me contenter d'une petite histoire sans folie, aller à mes cours, câliner mon chat.
Et j'en ai presque oublié ma phrase fétiche de la semaine dernière.
Ou est le plaisir?
Si je peux trouver du plaisir dans chaque geste, la vie sera nécessairement plus belle, non?
Alors allons trouver du plaisir à aller voter.
Plaisir, plaisir, quand tu m'attends...

dimanche 22 janvier 2006

X

Chansons tristes qui jouent en boucle.
Et pourtant...

Si j'avais eu une voiture je serais repartie vendredi. Je l'aurais laissé là, avec ses amis qui ne partaient jamais, avec sa parenté dont il me cache.
Si j'avais eu un peu plus de courage je serais partie à l'aurore samedi en m'apercevant qu'il n'était toujours pas venu me rejoindre dans le lit.
Si j'avais eu...
Mais je n'avais pas. Je suis donc restée tout le week-end chez ce futur I, un peu prise. Mal de tête à répétition, moments de plaisirs, de bonheurs, et moments de rage, de tristesse.
Et le retour. Et le pourquoi. Et le je ne sais pas.
Vive la semaine....

jeudi 19 janvier 2006

Un chat sur les genoux.

Ou en suis-je avec le futur I. aussi saxophoniste?
Je lui fais tourner la tête, mais... Il y a la distance, le fait qu'il a été blessé lors de sa dernière relation, le fait que je suis pas toujours évidente à suivre.
Il me plait, mais... Il ne fonce pas comme moi les yeux fermés dans le vide, il veut quelque chose de stable et il a tendance à me surévaluer.
D'accord, ce ne sont pas vraiment des points négatifs. Il est raisonnable et pourrait donc m'équilibrer. Il veut quelque chose de stable et je suis peut-être rendue là (le problème c'est que je pense toujours être rendue là et que les papillons finissent par faire surface et que je me pousse, boites de livres en main). Il a une légère tendance à me complimenter et ça pourrait être mignon mais les compliments m'effraient.
Et puis... Il me cache. Enfin, il ne me cache pas. Mais il n'en parle pas. Personne ne sait ce qu'il fait quand il part pour Montréal. Personne.
Bref,
je vais continuer de faire des câlins à mon chat...

mercredi 18 janvier 2006

Glissades

C'était superbe de voir tous les gens patiner en plein centre-ville cette nuit.
Je suis partie très tôt du bar ou j'étais allée prendre une bière avec des amis. Ils semblaient tous décider à boire le plus possible et mon esprit était ailleurs. Dire qu'il était encore avec le saxophoniste serait presque honteux, quoique réel.
Je suis donc partie vers minuit, comem à mon habitude, sans saluer ou presque, sortant à la course pour atterrir sur ... de la glace.
J'ai eu un plaisir fou. Un plaisir de petite fille. Un plaisir...
J'ai couru, j'ai glissé, j'ai dansé. Sans tomber. Parce que j'en serais de nouveau morte, bien sûr.
Et puis en arrivant au métro j'ai su que j'étais partie juste au bon moment puisque j'ai rencontré G. en attendant la rame suivante. Ça m'a fait du bien. Moi qui fuis toute ancienne connaissance parce que je déteste les questions: " Que deviens-tu?", "Es-tu bien?", ..., j'ai eu plaisir lui raconter les aventures de la dernière année, à rire avec lui...
Et puis l'éternel '"on se rapelle"...
Bref, je veux glisser encore. Ce soir c'est merdique il ne fait que pleuvoir, le plafond va tomber et mon dos va mourir. Encore.

vendredi 13 janvier 2006

Crayons et autres vices

Je me suis fait des amis, hier. Des amis obligés, des amis d'université, des gens assez ouvert d'esprit pour faire un travail d'équipe avec la bibitte que je suis. Dans ce BAC personne ne connait mon nom. Par contre, la majorité des étudiants savent que je suis la fille, dans le fond, dans le coin, qui dessine constamment. Celle que les profs n'aiment pas parce qu'elle semble trouver que ses crayons ont plus d'intérêt.
Semble j'ai dit. Parce que j'aime mon BAC. Seulement, dessiner m'empêche de m'échapper dans ma tête.
Mais bon. J'ai maintenant des amis pour les travaux des cours de didactiques ainsi que pour le cours de EHDAA. Ne reste que le cours d'organisation scolaire au Québec, mais je vais aller vanter ma propension à la sauvagerie pour pouvoir faire ces travaux seule.
Associale.

mardi 10 janvier 2006

Sceau

Je ne veux pas être une relation de transition. Je peux être bien des choses, mais ça, surtout pas.

Il s'est passé la même chose il y a six mois avec M. En fait, c'est même très similaire. M. aussi était un futur I. Et un saxophoniste.
J'aime la haute voltige, j'aime les instants suspendus, j'aime surtout quand c'est moi qui tient les fils. Et pour une fois je me suis dit... Et si la fuite ne venait pas au bout de 24 heures? Si je restais, encore un peu?
Je me suis presque attachée. Du moins j'ai laissé tomber quelques poids, quelques plumes, je me suis avancée un peu nue, un peu vulnérable.
Et je n'étais qu'une transition. Depuis, retour au nomadisme, aux folles nuits et aux envies de solitude dès que le matin apparait.
Jusqu'à... Un autre futur I. Un autre saxophoniste.
Et une folle envie, une envie imbécile, de laisser tomber quelques poids... quelques plumes...

lundi 9 janvier 2006

Tude

Est-ce que c'est pour des journées comme aujourd'hui que l'expression " Le retour à la réalité" à été inventée?

La formation a été merdique. Sept heures de condensé de ce que je fais depuis quatre ans avec de jolis nouveaux termes pour faire semblant que cette formation est essentielle et que, ne l'ayant pas eu avant ce jour merveilleux, mon expérience n'entre pas en ligne de compte sur le chèque de paie.
Un cours. Par miracle, l'ampithéâtre était plein craquer et j'avais un mur comme voisin de droite. "Comment se créer une bulle pour se sentir toute seule entourée de 211 personnes 101". Le dessin du jour: Une femme couchée sur une lune, des éléphants suspendus, des morceaux de casse-tête. Du cours? Rien retenu sinon qu'il y a 4 modèles types d'adolescents et qu'on peut donc les approcher dans une classe de 4 façon types. Point.
Dans mon livre j'ai écrit "responsabilisation de sa gestion de classe". Dans ma tête il est écrit que les casse-têtes à trois dimensions que je crée dans ma réalité ne font pas bon m.nage avec ma santé mentale.

dimanche 8 janvier 2006

Étalitude

"Le monde est ainsi fait,
imparfait..."

Un dimanche soir qui n'a rien d'ordinaire.
Il n'y a eu ni la peinture sur mes doigts et sur la toile,
ni la solitude habituelle.
Des voix,
des mains,
des sourires,
des baisers même...
Qui goûtaient le saxophone.

Et puis vingt-deux heures, cette envie irrépressible de retour à la tranquilité, de liberté totale et sans compromis. Pourquoi les envies d'être à deux ne durent chez moi jamais plus que 24 heures?

samedi 7 janvier 2006

États II

Je lui ai murmuré myrtilles.
Il s'est détourné, m'a prise par la taille.
J'ai cueilli framboises sur ses lèvres du bout de ma langue.
Il a collé ses hanches contre les miennes, a presque hurlé aléatoire à mes oreilles et...
Le reste est indécent.
La littérature rend mon corps sauvage.

États

Que faire d'un samedi quand on sait pertinement que c'est le dernier vacant et en vacances pour une longue période?

Tourner en rond.
Aller au Musée.
Revenir parce qu'il y a trop de monde.
Ouvrir un livre neuf pour le plaisir de l'odeur.
Manger une raclette.
Écrire.
Se rendre compte que c'est nul.
Effacer.
Tourner en rond.
Avoir une folle envie de téléphoner au saxophoniste.
Écrire.

Déjà janvier. Déjà 2006. J'ai bien aimé 2005, moi. J'aurais aimé que ça dure plus longtemps, que l'automne ne s'éternise pas juste dans ma tête. L'hiver c'est...
Plus noir.

Décompte: 4 mois avant la fuite...